Emilie, Sarah et Alice, la trentaine, vivent en colocation. Alors qu’Emilie sort d’une rupture amoureuse insurmontable à ses yeux, Alice enchaîne les conquêtes sans s’interroger davantage… Leur troisième complice, Sarah, est quant à elle très romantique, persuadée que le grand amour existe et que tout n’est qu’une question de ying et de yang.
Emilie va se décider à se comporter avec les hommes comme Alice, persuadée que c’est la solution pour ne plus souffrir et accepter de passer une nuit avec un certain Baptiste, étudiant en commerce, très branché. L’histoire d’un soir va finalement aboutir à une relation qu’Emilie ne maîtrisera plus mais la brisera un peu plus encore.
De soirées en soirées et de désillusions en désillusions, le trio va sombrer dans une vague déchéance pour oublier sa solitude et croire exister. L’apparence d’une vie entourée d’amis et remplie de soirées festives n’est qu’illusion et ne comble pas un manque affectif qui va pratiquement aboutir au drame.
Mon ambition est de dépeindre un tableau des trentenaires d'aujourd'hui qui paradoxalement ont peur de s'engager et souffrent d'une terrible solitude. Les sorties, la fête et l'alcool ne sont dès lors qu'un moyen de se perdre dans l'euphorie des sensations fortes et d'avoir l'impression d'exister. Mais au fond se cache une vraie souffrance qui se masque souvent par une débauche de sorties, encore plus, encore et encore afin de s'enivrer et croire croquer la vie à pleine dents.
La peur de l'engagement touche aussi bien la gente féminine que masculine dans notre société actuelle. Peut être avons nous peur de souffrir, de ne plus pouvoir vivre libre,de réaliser pleinement notre carrière ou ne pas assumer d'avoir d'enfants... et nous rompons au moindre obstacle, à la moindre embuche qui paraissent être un obstacle au bonheur personnel.
Mais au fond cette liberté factice à un prix redoutable qui nous amène parfois à commettre des gestes regrettables. L'obsession d'être aimé peut devenir un frein à tout le reste... Au fond est-on vraiment si libre de rester seul ? Cette pièce évoque cette solitude, à travers une amitié profonde entre trois amies avec leurs déboires amoureux, leurs espoirs, leurs désespoirs et toujours pour chacune en quête du bonheur absolu. Le chanteur Cali avait bien résumé l'état d'esprit des jeunes de trente ans d'aujourd'hui dans ses deux chansons : C'est quand le bonheur et Tout va bien. Reprenons là le vieux message d'un Gainsbourg Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve...
En aucun cas, il s'agit alors de porter un jugement sur ce phénomène sociétal ni d'apporter une quelconque solution. On peut supposer que s'il y en avait ça se saurait ! Chacun vit sa vie comme il l'entend et comme il le peut avec ses peurs, ses angoisses, ses phobies et ses rêves... Je crois juste au bonheur... mais au delà de l'aspiration, n'est-ce pas sur le long terme, une véritable utopie ?
15, rue du Retrait 75020 Paris