Comédie noire
Note des auteurs
La presse
Sa fiancée, sa santé, ses souvenirs : David a tout perdu. Le responsable ? Paul. Tuer Paul lui semble donc bien légitime ! Ce soir, c'est sûr, David va tuer Paul. Ou demain... ou après-demain...
La Compagnie Merci Pour Eux vous invite à découvrir Paul et David, deux hommes en sursis dans cette comédie noire où l’absurde et l’envie de meurtre cohabitent, pour le meilleur et pour le pire !
(...) En écrivant cette pièce, il ne nous importait pas tant de donner des réponses que de poser les questions. C’est en ce sens qu’au début de notre travail d’écriture, nous avons visionné l'oeuvre de Roman Polanski et notamment La jeune fille et la mort. L’atmosphère étouffante de ce film, dégagée par le duel psychologique entre la victime et son bourreau nous a beaucoup marqué. La découverte du Monte-Plat d'Harold Pinter nous a donné envie d'orienter notre récit vers un huis-clos psychologique, où les situations peuvent à tout moment prendre une tournure inattendue.
Le point de départ est le suivant : Paul, en état d’ébriété, provoque un accident dans lequel Margaux trouve la mort, et David son compagnon tombe dans le coma. Il en ressort avec de graves séquelles : sa mémoire se dégrade, et le condamne à moyen terme. Paul, de son côté, a perdu son emploi. Sa femme est partie. Il est seul, se sent coupable et noie son chagrin dans l’alcool. (...)
Ces deux hommes ont donc tout perdu dans cet accident qui à la fois les oppose et les rapproche. Comment Paul va il assumer une faute dont il est involontairement responsable ? Et comment David va-t-il pouvoir exercer sa vengeance sachant que ses souvenirs peuvent s’effacer à tout moment ?
En Sursis parle de drames de la vie quotidienne dont nous pourrions tous être victimes (ou coupables...) un jour. C'est ce caractère quotidien qui est pour nous intéressant et surtout terrifiant.
Sébastien Chosson et Sylvain Porcher
(...) Ce qui m’est apparu à la première lecture, c’est la corrélation avec le Psychodrame, au sens premier du terme, c'est-à-dire la thérapie par la mise en scène improvisée des névroses. Ce sentiment est présent dès le début de la pièce avec les trois tentatives de meurtre que les deux personnages s’échinent à reprendre en vain. Car c’est là que débute vraiment leur quête de rédemption. Ils n’arrivent pas à se tuer mutuellement, ils vont donc vivre ensemble. (...)
Ce qui m’a plu dans cette pièce, c’est qu’elle ébranle les clichés du « gentil » et du « méchant ». Ce n’est pas un drame, ce n’est pas une comédie ; c’est une pièce qui parle du commun des mortels à qui il arrive un drame, tout en laissant une place importante à l’absurde et à la dérision et ce grâce aux deux points de vue des personnages : celui du « coupable », et celui de la « victime ».
Sébastien Chosson et Sylvain Porcher nous donnent à voir deux « monsieur tout le monde » sacrifiés par la vie, et rongés par deux sentiments : la culpabilité et le désir de vengeance, et ce en gardant toujours un certain recul, et en ne jugeant jamais personne.
(...) La mise en scène soulignera l’opposition entre les deux hommes, mais également l’évolution de la situation, les hauts et les bas, à travers l’utilisation des tableaux (peints par le personnage de Paul) qui traduiront le chemin inconscient de la fuite de la fatalité et donc du drame, mais également grâce à la musique de Vivaldi.
Le spectacle sera emporté par Les quatre saisons diffusé en sens inverse, en commençant par l’hiver pour en arriver au printemps, symbole de l’espérance et de la rédemption des personnages. Le jeu de la lumière et des couleurs aura également son importance et s’attardera à jouer sur l’opposition constante des personnages et leurs changements de statut ; car comme n’importe qui, ils occupent tour à tour le rôle de la victime et celui du bourreau.
Lors des deux monologues, le plein feu laissera sa place à la projection en demi-teinte d’une route en ligne discontinu sur laquelle s’étaleront les états d’âmes des deux personnages.La scénographie représentera la « pièce à vivre » de la maison de Paul de façon très épuré. Une table, deux chaises, un fauteuil et une commode, avec en fond de scène un voilage sur lequel viendront s’accrocher au fur et à mesure les tableaux de Paul puis ceux de David, reconstituant à la manière d’un puzzle leurs introspections respective.
Anthony Binet
" Amateurs d’histoires fortes, voici la pièce qu’il vousfaut ! En sursis est une création contemporaine oùrègne le suspens et l’humour noir. [...] Ce beau et dense texte est porté par deuxcomédiens plein de grâce. " laboiteasorties
" Le projet, mis en scène par Anthony Binet, est audacieux. Et… on ne peut que complimenter le résultat ! Ce sont des premiers pas et ils ne sont pas si malhabiles. " Marie-Céline Nivière, Le Pariscope
" Une « comédie noire » amusante accompagnée d’une chute bien trouvée ! (...) Sébastien Chosson et Sylvain Porcher nous démontrent bien là qu’il suffit d’un peu d’imagination pour captiver un public. Et croyez-le ou non, exigeants ou pas, vous serez servis ! " Stéphanie Laloi, le Most
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