Le plaisir peut-il être autre chose qu’une satisfaction fugitive ? Se faire opérateur – et non seulement résultat – du désir ? Et la jouissance, c’est quoi ? En prenant appui sur les textes de Foucault, Lacan, Deleuze et quelques autres, Maxime Chazalet tente de se réapproprier ces notions sans recourir à la seule ordonnance du discours.
Le plaisir peut-il être autre chose qu’une satisfaction fugitive ? Se faire opérateur – et non seulement résultat – du désir ? Et la jouissance, c’est quoi ? En prenant appui sur les textes de Foucault, Lacan, Deleuze et quelques autres, Maxime Chazalet tente de se réapproprier ces notions sans recourir à la seule ordonnance du discours.
Guidées par l’écriture de plateau, trois comédiennes se saisissent physiquement de ces questions, quitte à les décrocher du domaine où elles sont le plus attendues : la sexualité. Sur scène – et aussi grâce à elle – le corps acquiert une densité, une profondeur qui est aussi matière d’exploration et de jeu. Les sensations déplacent les perspectives, les métamorphoses détournent les projections et les limites, les rituels renouent avec la joie. Comme un réapprentissage de la chair, des muscles, des veines, des imaginaires et des fantasmes qui nous composent ; comme une recherche d’une énergie, vitale et joueuse. Car s’il est un lieu propice à l’expérience du plaisir – à la fois in vitro et in vivo – c’est bien celui du théâtre.
D'une part, nous pouvons dire que nous sommes dans une société du désir où le désir est revendiqué comme l'agent central de toutes nos conduites et de nos discours, nous faisant miroiter la plénitude d'un « moi » enfin atteint dans le confort et la satisfaction de ce que nous connaissons. Il semble – aujourd'hui – que l'inconnu a foutu le camp et que l'imaginaire se soit asséché, rendant ainsi difficile toute formulation et plan de conséquences de nos désirs. D'autre part, la disjonction entre le champ des idées et le sentiment de la vie – l'exaltation des corps, des pulsions, des élans –empêche que quelque chose du désir se formule et tranche dans le réel.Aliénés et frustrés par des conditionnements, des préalables que nous n'interrogeons plus, nous ne sommes pas indemnes des représentations de ce qu'est un sujet désirant. Alors nous décidons de (nous) secouer tout cela. Il s'agira de mettre en jeu ce que peut le corps pour renouer avec nos imaginaires et nos fantasmes afin de réveiller l'énergie de notre désir : la conquête d'un désir singulier, vivant et créatif sans faire l'économie de la violence inhérente à tout désir.
Maxime Chazalet
2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Voiture : par la Porte d'Aubervilliers ou de La Villette - puis direction Aubervilliers centre
Navette retour : le Théâtre de la Commune met à votre disposition une navette retour gratuite du mardi au samedi - dans la limite des places disponibles. Elle dessert les stations Porte de la Villette, Stalingrad, Gare de l'Est et Châtelet.