Dénoncé en octobre 1941 comme militant d’extrême gauche par la police de Vichy, le poète René Char se réfugie en zone Sud où, dès début 1942, il est actif dans la Résistance. C’est dans les Basses-Alpes, et sous le nom de Capitaine Alexandre, qu’il mènera durant toute la guerre son combat contre les ténèbres hitlériennes.
Refusant toute publication dans « ce temps d’algèbre damné… ces notes furent écrites dans la tension, la colère, la peur, l’émulation, le dégoût, la ruse, le recueillement furtif, l’illusion de l’avenir, l’amitié, l’amour… Elles marquent la résistance d’un humanisme conscient de ses devoirs, discret sur ses vertus, désirant réserver l’inaccessible champ libre à la fantaisie de ses soleils, et décidé à payer le prix pour cela. Un feu d’herbes sèches eût tout aussi bien été leur éditeur… ». En avril 1946, Gallimard publie les Feuillets d’Hypnos.
Lecture dirigée par Marie-Claude Char et Alexandre Pavloff.
Place Colette 75001 Paris