Pour Hamm, cloué dans son fauteuil à roulettes, les yeux fatigués derrière des lunettes noires, il ne reste plus qu’à tyranniser Clov. Alors qu’au fond de cet intérieur vide, les parents de Hamm finissent leur vie dans des poubelles, les deux héros répètent devant nous une journée visiblement habituelle. Ils dévident et étirent ensemble le temps qui les conduit vers une fin qui n’en finit pas, mais avec jeu et répartie, comme le feraient deux partenaires d’une ultime partie d’échecs.
Ainsi, les mots triomphent, alors que les corps, dévastés et vieillis, se perdent. Hamm et Clov usent du langage comme d’un somptueux divertissement, en des échanges exaspérés et tendres. Beckett a su avec jubilation écrire le langage de la fin, une langue au bord du silence, qui s’effiloche et halète, transparente et sereine, dernier refuge de l’imagination.
Cette langue ouvre un espace mental que Bernard Levy a désiré explorer, dans lequel chaque réplique, éclat poétique, a de multiples sens et conduit le spectateur à une réflexion métaphysique, non pas morbide, mais joyeuse, revigorante, car l’humour dévastateur et grinçant de Beckett est à percevoir comme une incroyable force de vie. Bernard Levy, stimulé par une création sous contraintes (celle, habituelle, du texte-même et celle des didascalies de Beckett) a décidé d’aborder cette pièce après avoir rencontré Maurice Deschamps et Gilles Arbona.
« Du grand art : celui du metteur en scène et celui des comédiens à l’unisson avec celui du dramaturge (...) du pur Beckett. Le metteur en scène a aujourd’hui d’autant plus de mérite que le tiers de cette pièce fameuse est constitué de didascalies et on sait que Beckett exigeait leur respect absolu. Dans sa Fin de partie, encadrés par un décor minimal d’une grande beauté plastique, deux personnages : un qui ne peut pas s’asseoir, un qui ne peut pas se lever, chacun sa spécialité. Devant eux, les vieux parents dont la tête seule émerge sous des couvercles de poubelle (...) La pièce, dense, drôle et puissante, nous tient du début à la fin, servie par des comédiens exceptionnels. » Pierre Assouline, Le Monde.fr
« Mise en scène à l'épure idéale signée Bernard Levy. » Libération
« On rit donc beaucoup, on rit presque sans arrêt (...). Tenus, guidés comme entre des rails par les indications, réglées au millimètre, de Beckett lui-même, les quatre interprètes de la pièce, et d’abord Gilles Arbona et Thierry Bosc, vous fascineront. » Dominique Jamet, Marianne
« Cette remarquable version de Fin de partie élabore un savant équilibre entre abstraction et investissement scénique. Tirant judicieusement parti des didascalies imposées par l'auteur, le metter en scène Bernard Lévy parvient à investir toute la drôlerie et la profondeur de l'univers de Beckett. » La Terrasse
« La mise en scène de Bernard Lévy sublime le texte de Beckett, réussissant ce défi peu aisé d'amuser en amenant à la réflexion, et lui donne une portée incroyablement actuelle. Dans une longue ovation finale, les spectateurs ne s'y sont pas trompés ce soir-là. » Caroline Sainsard, 20 Minutes
« Dans la salle bourrée de lycéens, les rires fusent. [...] Invités à venir voir le spectacles les beckettiens historiques n'en reviennent pas. » L'express Mag
un très bon spectacle, très fidèle à Beckett (trop peut-être?). Le comique sur lequel insiste l'interprétation permet d'accrocher les spectateurs les moins habitués à l'auteur. Je le conseille vivement. J'y suis allée avec des adolescents qui sont sortis enthousiastes.
un très bon spectacle, très fidèle à Beckett (trop peut-être?). Le comique sur lequel insiste l'interprétation permet d'accrocher les spectateurs les moins habitués à l'auteur. Je le conseille vivement. J'y suis allée avec des adolescents qui sont sortis enthousiastes.
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