L'ingénieur Van Saikin a laissé une lettre d'adieu dont seulement quelques signes demeurent lisibles sur des feuillets détrempés. Une commission d’enquête est réunie pour déterminer les raisons et les circonstances de sa mort. On questionne, on s’interroge, on juge, sous l’oeil vigilant d’une autorité « présidentielle ». Pourtant l’événement passé reste difracté et rien ne converge vraiment, chaque membre de l’équipe donne son interprétation et son souvenir du mystère.
Le sens et le non sens sont alors des notions très relatives. Ceci préfigure l’irrationnel sous sa forme la plus accomplie, c'est-à-dire la folie. L’enquête menée ne révèle finalement rien d’autre que la certitude de la folie au sein de la vie humaine et de son irruption toujours possible en dépit de toutes les garanties rationalistes et scientifiques.
Comment raconter une vérité humaine ? La mort, la disparition, la folie, c’est aussi l’échec de la pensée strictement rationnelle. Ici, Fragments d’une Lettre d’Adieu… établit un parallèle entre cette commission et une des grandes questions du théâtre. Étrange aller-retour entre les choses pour tenter de comprendre, rassembler les fragments et reconstruire un mystère.
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