L’histoire d’un couple, un Gars, une Fille, d’une relation amoureuse. Un jour, entre eux, surgit cette phrase : « je ne sais pas, je ne sais plus, je ne suis plus sûre de rien ». Une porte se claque et on reste avec le personnage de Fille, maîtresse et guide du récit. Amoureuse battante, pleine de vie et d’énergie, Fille part en quête des failles ayant pu mener à la séparation avec l’espoir d’y trouver des réponses et ainsi, yeux grands ouverts, mieux retrouver son Gars. Sur sa route, de nombreux personnages viendront l’ébranler, la questionner ou la confirmer dans ses pensées et convictions. L’univers dans lequel elle évolue s’apparente au rêve, où les lieux et personnages apparaissent et disparaissent comme dans un songe.
Le spectacle est tout en décalage, surprise, inattendu. Tout l’esthétisme de la pièce qu’il soit visuel ou sonore, est empreint d’onirisme, cherche à se détacher du quotidien, de la réalité. Le texte va aussi dans ce sens, proposant poésie, surréalisme et éclatement. La parole est imagée, rythmée, cherche à voyager, à s’inventer.
« Gars est un texte né d’une envie de questionner nos rapports amoureux d’aujourd’hui… dans cette ère du vite‐consommé‐toujours‐en‐quête‐d’un‐futur‐plus‐plus. Questionner cette idée romantique, ô combien véhiculée, d’une évidence amoureuse, d’un élu‐fait‐pour‐soi‐serti‐d’une‐couronnebonheur‐garanti‐et‐durable ; décortiquer le fantasme de la vie à deux en le mettant en parallèle avec le concret et la réalité de ce que c’est ; interroger les phrases toutes faites… « l’amour dure trois ans, l’amour dure sept ans, l’amour arrive quand on s’y attend le moins, l’amour arrive quand on ne l’attend plus, on ne peut aimer si on ne sait s’aimer, c’était lui, c’était elle. » »
Marie‐Eve Perron
40, rue du théâtre 88540 Bussang