Écrit à l’origine pour un castrat alto, Gluck révisa le rôle d’Orphée pour Paris, le fit traduire de l’italien au français et le destina à un ténor, jusqu’à ce que Pauline Viardot demande à Berlioz d’en écrire un arrangement pour sa voix de contralto finalement plus conforme à l’original. L’éblouissante prestation de la cantatrice, le 18 novembre 1859, assura un triomphe jamais démenti à cette version exemplaire.
L’histoire en est bien connue : Orphée pleure sa défunte Eurydice quand Amour, envoyé par Jupiter lui propose de l’aller chercher aux Enfers sous condition d’apaiser les Furies par son chant, de ne pas regarder son aimée ni de s’en justifier auprès d’elle. Ce thème éternel à d’ailleurs inspiré une vingtaine d’opéras, l’Orphée de Gluck se situant à mi-chemin (temporel) entre le sublime Orfeo de Monteverdi et l’hilarant Orphée aux Enfers d’Offenbach.
Cette dimension mythique inspire le travail de Frédéric Flamand qui pour la première fois a accepté de mettre en scène un opéra, soutenu dans sa démarche résolument novatrice par le scénographe Hans Op de Beeck, figure internationalement reconnue des arts plastiques. Une première rencontre entre le Ballet de Marseille et l’Opéra qui fera date !
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.