En résidence à la Loge, le Collectif Hubris propose un spectacle en 4 parties. Quatre fantasmes indépendants les uns des autres, quatre formes courtes de 30 à 45 minutes programmées tous les 2 mois à la Loge le long de la saison 2009 / 2010. Pas de lien narratif entre les quatre épisodes, mais des liens qui se font par « accidents », des liens dramaturgiques forts qui dépendent aussi de leur confrontation avec le public. Cette proposition originale a permis de présenter un travail en constante évolution au public.
Les 4 épisodes de Happy Together donnent naissance à un spectacle unique : Happy Together, Le Spectacle.
Création originale du Collectif Hubris.
Parler de nous, de nos fantasmes, c'est remonter le fil de notre histoire, de nos vies d'êtres humains, qui se déclinent alors entre passé, présent et avenir.
Episode 1 : L'enfance. « Si je t'attrape je te casse la gueule. »
A quels jeux jouent les enfants, que mettent-ils d'eux-mêmes quand ils jouent ? Et nous, à quels jeux jouons- nous, sur le plateau, dans notre vie de tous les jours, qu'engageons-nous de nous quand nous jouons, en tant qu'acteurs, en tant que personnages sociaux ? Jeux, comptines, histoires qui font peur, déguisements, actes théâtraux dont nous nous inspirons, actes naïfs, actes cruels, innocence, férocité des enfants, sérieux que l'on peut lire sur leurs visages quand ils jouent. Comme des gosses nous construisons pour tout détruire, rapidité d'imagination avec laquelle les enfants passent d'un jeu à un autre. Comme des gosses devenus entre temps des adultes, avec la maladresse des grandes personnes, avec leur faiblesse d'invention, avec leur nécessité d'imposer des règles. Cependant que la menace plane. Jouer : un acte mystérieux et sacré.
Episode 2 : L'adolescence. « S'il t'a roulé une pelle c'est qu'il t'aime bien. »
Il ne s'agit pas de jouer aux adolescents, mais d'explorer l'adolescence, de partir à sa rencontre comme on joue à un jeu de piste, d'en retrouver les traces qu'elle a laissées en nous, les sensations, et d'en faire du théâtre. L'adolescence, l'âge des découvertes : des autres, de son corps, de sa sexualité... l'âge des premières fois : première cigarette, premier baiser... Comme le théâtre, l'adolescence peut être associée a un rite, un rite ici de passage au coeur de la cité, de la cité moderne. Comment ce rite se concrétise-t-il ou pas ? Comment en rendre compte sur un plateau et le confronter au rituel théâtral ? L'adolescence, c'est aussi et surtout l'âge de la révolte, contre son environnement proche ou lointain, l'âge de la naissance et de la formation de sa personne, sociale, politique, sexuelle. Cette révolte est théâtrale, et nous permettra de nous interroger sur le sens que nous donnons à notre théâtre, lui aussi un acte de révolte ?
Episode 3 : L'âge adulte. « Si Didier est dans le placard, c'est pour son bien»
L'âge de la responsabilité et des « obligations » : un âge « sérieux ».. ? Qu'en est-il de notre responsabilité, de nos obligations ? Les assumons-nous vraiment ou bien sommes nous pris dans un carcan social auquel nous ne pouvons échapper ?
Ces questions nous permettront d'aller vers un théâtre des origines, c'est à dire vers un théâtre « politique », s'inscrivant au coeur de la cité.
Episode 4 : L'âge mûr. « Ça sent l'sapin...»
Le dernier épisode, l'ultime étape. Celui qui nous conditionne, celui dont nous connaissons déjà la fin, celui qui explique peut-être tous les autres épisodes.
Nous ne savons pas encore de quoi il peut être fait. Mais nous savons qu'il est inévitable. C'est là toute la cruauté : nous ne savons finalement rien mais nous savons que tout cela finira.
77, rue de Charonne 75011 Paris