Opéra chanté en italien, surtitré en français.
Rossini a tout juste 25 ans quand il prend la direction musicale du San Carlo de Naples. Il vient de créer avec succès coup sur coup Tancrède et L’Italienne à Alger. Les conditions exceptionnelles (humaines, artistiques et financières) que l’on met alors à sa disposition vont lui permettre d’expérimenter des nouvelles voies dans la composition, en particulier en développant le rôle de l’orchestre et l’expression dramatique de ses opéras à venir.
Hermione (1819) est le sixième ouvrage des neuf ouvrages qu’il composa entre 1815 et 1822. Rompant avec le genre buffa, l’ouvrage, sur fond de guerre de Troie, est composé d’après une adaptation de l’Andromaque de Racine. Longtemps resté dans l’oubli (il ne réapparut qu’en 1977, plus de cent ans après la mort du musicien), il offre à maintes reprises de belles innovations formelles dont l’ouverture requérant la participation du chœur ou l’immense scène d’Hermione à l’acte II (les prémices des « scènes de folie » à venir chez Bellini ou Donizetti). La construction musicale originale et la puissance dramatique de cette trame d’amour et de haine méritent vraiment une renaissance durable.
Par l'orchestre et et les chœurs de l’Opéra National de Lyon, direction Alberto Zedda.
15, avenue Montaigne 75008 Paris