"Ma poésie est folie angélique et n’a rien à voir avec les tergiversations matérialistes stupides sur le problème de qui doit tirer sur qui. Les secrets de l’imagination individuelle – qui sont trans-conceptuels et non-verbaux - Je veux parler de l’esprit Inconditionné - ne sont pas à vendre pour la conscience, ni à utiliser dans ce monde, sauf pour lui faire fermer sa boite et écouter la musique des sphères. Qui refuse la musique des sphéres, refuse la poésie, refuse l’homme et crache sur Blake, shelley, le christ et Bouddha. Aussi amusez vous. L’univers est une nouvelle fleur." Allen Ginsberg
Il y a un demi-siècle, un poète américain, juif, homosexuel, communiste, bouddhiste, déchire la nuit avec le hurlement de rage et d’exaltation qui lance le mouvement fondateur de la contre-culture occidentale. Avec Howl, d’Allen Ginsberg, la Beat Generation s’est trouvé une Bible, une première prière avant d’autres litanies plus mystiques encore, en quête d’illumination : Salutations cosmopolites, Linceul blanc, Respirations de l’esprit, Odes plutoniennes, Reality Sandwich…
À l’heure où la transgression est devenue la pose la mieux partagée du monde, où la plus vieille morale revient masquée, n’est-il pas temps de tendre l’oreille à ce cri primal, ce chant sacré, qui fascina une jeunesse, déclencha la censure et se perpétua d’œuvre en oeuvre, jusqu’à aujourd’hui ? Car, point n’est besoin de se perdre dans les bas-fonds de nos Babels modernes, pour ressentir l’actualité – l’urgence – de cette voix qui sut conchier tous les pouvoirs, célébrer tous les marginaux, chercher toutes les expériences.
Howlin’ est une création poétique vigoureuse et libertaire à partir des poèmes d’Allen Ginsberg. Arny Berry et sa compagnie se sont lancé comme défi de faire resurgir la force de la spontanéité et le sens de la provocation, la vitalité qui retentit dans la prosodie libre et rythmée de l’agitateur poétique le plus controversé du XXème siècle. Howlin’ propose une réflexion ludique et collective autour des thèmes qui habitent l’oeuvre d’Allen Ginsberg : la folie et la sagesse, l’érudition et le quotidien. Dans ce spectacle, Arny Berry et ses acteurs livrent intacte cette capacité de réfléchir le monde en poésie, avec violence et humour.
Howlin’ veut être un « trip » : une expérience sonore et visuelle, où l’on s’abandonne à une transe urbaine et verbale. Musiciens, plasticien et vidéaste ont mêlé leurs matières et leurs rythmes pour nous plonger dans l’atmosphère à la fois méditative et déjantée de l’univers de Ginsberg.
Dans ce rituel païen où les acteurs font office de maîtres de cérémonie, guimbardes et tambours mêlent leur palpitation à celle des images où New York projette ses couleurs et ses lignes sur la scène. Il ne s’agit pas d’une lecture mais d’une fête où le plateau devient l’autel où se célèbrent l’esprit, l’art, l’homme. Il s’agit, le temps d’une traversée, de se laisser porter par le souffle, de s’ouvrir au monde : respirer enfin !
Revue de poèmes d’Allen Ginsberg. Vidéos : Léa Rinaldi
Un cri de liberté, d’amour et de folie, en musique, en images et en paroles. Howlin’ est un appel, une invitation à s’abandonner aux visions et aux mots d’un des plus grand poètes américains du XX ème siècle.
« Tête de linotte a peur de faire sauter la planète alors il a écrit ce poème pour être immortel »
Lorsque résonne pour la première fois Howl, le poème fait l’effet d’une bombe. Censuré, honni, renommé, encensé, il devient une des œuvres les plus fondamentales et les plus controversées de la beat generation. Allen Ginsberg est dès lors considéré comme un des fondateurs du mouvement, qui n’aura de cesse d’influencer le monde.
Personnage emblématique, aux côtés de chanteurs tels que Bob Dylan, John Lennon ou Joe Strummer des Clash ou bien de poètes tels que Henri Michaux ou Jack Kerouac, il a su rester une source d’inspiration pour de nombreux artistes. Agitateur politique, Diogène des temps modernes, ardent défenseur de la liberté de parole et de la liberté tout court, il n’a jamais cessé son combat contre toutes les formes d’aliénation.
La révolte, le désir de liberté contenus dans ses écrits en font un monument de la contre-culture américaine. Humaine, chaleureuse, sa prose est comme le récit d’une transe. Ginsberg invite l’auditeur à s’abandonner au plus profond de lui-même dans une forme plus contemporaine que jamais et encore inégalée.
« Ceci est l’Oeuvre ! Ceci est le Savoir ! Ceci est la fin de l’homme ! »
Le spectacle se compose de nombreux extraits de ses divers recueils. Un aperçu de l’œuvre dans sa multitude. Notre désir est de raconter son histoire, interpréter ses histoires, faire partager ses visions ainsi que la richesse de la langue de l’auteur.
Voilà maintenant dix ans que le poète a disparu, Il ne s’agit pas d’un mémorial solennel mais d’une fête, d’une célébration de l’homme, de la personne dans toute sa démesure.
J'encourage tous le monde à aller voir cette pièce...Mieux, ceux qui n'iront pas risquent de passer à coté d'une mise en scène fine, pudique, mais emplie d'emotions, servie par des comediens tous plus brillants et charismatiques les uns que les autres!!! A ne louper sous aucun pretexte......
J'encourage tous le monde à aller voir cette pièce...Mieux, ceux qui n'iront pas risquent de passer à coté d'une mise en scène fine, pudique, mais emplie d'emotions, servie par des comediens tous plus brillants et charismatiques les uns que les autres!!! A ne louper sous aucun pretexte......
18, rue Championnet 75018 Paris