1928, dans le hall d’un hôtel de Manhattan. Erié Smith émerge de cinq jours de beuverie, il s’est noyé dans l’alcool après la mort de l’ancien gardien de nuit, Hughie. Avec Hugie c’était le bon temps. Erié gagnait toujours aux courses, ramenait à l’hôtel des créatures de rêve. Depuis sa mort, rien ne va plus, ni les courses, ni les femmes.
Erié est un joueur et un hâbleur. Rien n’est vrai de ses affabulations, mais tout est vital. Sa nostalgie de Hughie n’est pas rêve de grandeur, mais une question de survie. Chacun était gagnant : Hughie était fasciné par la vie de luxe que lui inventait Erié Smith. L’admiration de Hughie donnait réalité aux fantasmes d’Erié. L’enjeu est donc clair : Erié va-t-il retrouver la même relation avec le nouveau gardien qui s’appelle, comme c’est curieux, Charles Hughes ? Va-t-il pouvoir continuer de vivre ?
Sans doute la pièce la plus autobiographique de Eugène O Neill, prix Nobel de littérature en 1936. Texte français de Jacqueline Autrusseau et Maurice Goldring.
Précipitez-vous au Lucernaire pour voir cette pièce : c'est du vrai théâtre que cette pièce intimiste, traitant avec une énorme humanité des rapports humains et de la solitude. Laurent Terzieff y est remarquable et tellement émouvant. Sa longue silhouette fragile reste longtemps dans votre mémoire après le rideau baissé. Courez-le voir et comme moi, en sortant, vous vous direz "Quelle belle soirée je viens de passer, avec tant d'émotions"...
Précipitez-vous au Lucernaire pour voir cette pièce : c'est du vrai théâtre que cette pièce intimiste, traitant avec une énorme humanité des rapports humains et de la solitude. Laurent Terzieff y est remarquable et tellement émouvant. Sa longue silhouette fragile reste longtemps dans votre mémoire après le rideau baissé. Courez-le voir et comme moi, en sortant, vous vous direz "Quelle belle soirée je viens de passer, avec tant d'émotions"...
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