Après quatre ans d’absence et de silence, Kim, l’ainée de trois filles, est contrainte de revenir dans la maison de son enfance pour retrouver ses soeurs - Jo et Sherry - et surtout sa mère Evelyn.
Ces retrouvailles sonnent comme l'ouverture d'un match de boxe qui ne laissera personne intact. La finesse des répliques touche en plein coeur. Les coups pleuvent comme autant de tentatives pour se parler et se comprendre. On se surprend à trembler, espérer et finalement beaucoup rire devant cette famille à laquelle on aimerait un peu moins ressembler.
Cette pièce nous parle d'amour et du manque d'amour qui rend fou. Celui d'une mère pour ses filles. Celui d'une femme submergée par sa peur, barricadée derrière une vie balisée qui la rassure. Pour elle le constat sera rude : sa souffrance est allée se planter dans le coeur de ses enfants...
Cette famille universelle nous renvoie à notre propre famille et à notre difficulté à se parler, à s’entendre et à tout simplement s’aimer. Mais si le propos est profond, le ton sait se faire léger, décalé, pour nous faire rire des travers de ces personnages qui nous ressemblent tant.
Entre les propos grinçants d’une Sherry et les traits acides de sa mère, on ne peut s’empêcher de prendre un malin plaisir à les voir essayer mal habilement de communiquer.
Quand on demande au metteur en scène pourquoi avoir choisi Independence, il répond que cette histoire l'a bouleversé il y a 10 ans, quand il lui a donné vie pour la première fois. « La nouvelle mise en scène de cette pièce révèle mon attachement particulier à cette famille qui ne m'a jamais vraiment quitté. Une passion très liée à mon histoire personnelle... En la revisitant, j'ai l'impression de revenir chez moi », s’enthousiasme-t-il.
A vous, donc, de choisir si vous voudrez rire ou pleurer aux côtés de la famille Briggs. Mais dans les deux cas, vous ne pourrez qu’être touchés.
Distribution en alternance.
7 rue Véron 75018 Paris