Israël

Bobigny (93)
du 3 au 5 février 2012
1h20

Israël

Membre du Teatro Praga de Lisbonne, Pedro Penim évolue au coeur d’une forme théâtrale qui articule performance et installation, philosophie et politique, et caractérise cette compagnie. Un langage innovant, conscient qu’il se situe toujours à la frontière entre le réel et la fiction. Un texte haletant, un cheminement de pensée lucide : Israël nous invite à nous lancer dans ce travail amoureux. En anglais et en français.

En anglais et en français.

L’amour peut être un travail pénible. Et en particulier l’amour que l’on éprouve pour un pays. Pedro Penim n’est pas juif, la question de l’identité juive n’a pas revêtu d’importance particulière pour lui jusqu’à présent. Jamais les intérêts religieux, économiques ou politiques ne l’avaient amené à s’identifier à Israël. Mais sa confrontation avec ce pays et son histoire est intime. Israël, c’est une histoire d’amour avec une terre qui peut tout représenter : l’effroi et l’asile, le chaos et le jardin d’Eden, le passé. Un jeu fascinant avec la nation et la fiction, une fouille archéologique dans l’Histoire et le sens, une déclaration qui devient débat sur l’objet même de cet amour. Ici, rien de documentaire ni de pédagogique – si ce n’est que la performance de Penim nous conduit en terrain mouvant, là où se brisent les certitudes, les représentations et les opinions.

Pedro Penim est assis devant son ordinateur, son visage apparaît, projeté sur un écran. Difficile de dire à qui et pour qui il parle : au public, à luimême, à l’objet de son amour ? Car Israël, cette nation fictive, prend forme humaine dans l’espace, telle une personne avec laquelle il faut vivre. Avec la performeuse Catarina Campino, qui régulièrement interrompt ce flux de paroles en anglais et en français, Penim cerne les contours des images que l’on se fait de l’objet aimé – non sans être, souvent, épris de soi-même. Un amour que l’on tue avec autant de passion, au terme de cette love story. « L’amour se meurt », ici aussi. Mais la performance atteint son but : « creuser le sol et tenter de communiquer avec l’Histoire. En direct ».

Membre du Teatro Praga de Lisbonne, Pedro Penim évolue au coeur d’une forme théâtrale qui articule performance et installation, philosophie et politique, et caractérise cette compagnie. Un langage innovant, conscient qu’il se situe toujours à la frontière entre le réel et la fiction. Un texte haletant, un cheminement de pensée lucide : Israël nous invite à nous lancer dans ce travail amoureux.

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9, bd Lénine 93000 Bobigny
Spectacle terminé depuis le dimanche 5 février 2012

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