Antoine Markowsky, metteur en scène esseulé de la Traviata, vit un véritable cauchemar : son temps est compté, la plus grande partie du budget du spectacle est passée dans un canapé dont il ne sait que faire, les chanteurs sont soit absents, soit ingérables, soit totalement inhibés, et la musique, à son grand malheur, prime toujours sur l’interprétation.
Pourtant, il aimerait tellement toucher la beauté de cette œuvre magistrale, dépasser les conventions mille fois répétées depuis 150 ans !
Le temps presse, l’heure de la première approche, déjà les musiciens accordent leurs instruments : Markowsky parviendra-t-il à ses fins ?
« Dans « joie de chanter des choses douloureuses », ce n’est pas douleur qui est important mais joie. C’est pour atteindre la joie qu’on chante des choses tragiques. Entrez avec la même intimidation que Verdi devant sa page blanche avant qu’il n’invente les notes que vous allez chanter.
A quelle école étiez-vous ? J’en étais sûr. Ils vous apprennent à jouer pour les abonnés. Vous devez jouer pour celui qui ne sait rien, qui vient à l’opéra pour la première fois. Et si vous acceptez de ne rien savoir vous-même, il pourra penser qu’il y a une petite place pour lui à côté de vous sur le plateau. »
Prix du Public, la Mention spéciale du jury (prix Théâtre 13/ Jeunes metteurs en scène 2011) et prix du Théâtre de l'Opprimé.
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