Propriétaire terrien dans un district de la Russie centrale, Ivanov est au bord de la faillite. Sa femme Anna Petrovna est atteinte de la tuberculose, ses amis sont soit des ivrognes, soit des joueurs de cartes invétérés. Tous les soirs, Ivanov fuit ses propres angoisses chez ses riches voisins, les Lébédev. Sacha, leur fille âgée de 20 ans tombe éperdument amoureuse d’Ivanov et met le feu aux poudres.
Sans opter pour une transposition stricte du drame de Tchekhov au XXIe siècle, Jacques Osinski en suggère toutefois la portée universelle, notamment en fixant l’action dans un lieu unique, comme une sorte de maison suspendue hors du temps, qui varie au gré des changements de mobilier. Il s’imprègne du texte avec talent et en extrait toute la force subversive, en avance sur son temps. Animé par un esprit de troupe, Jacques Osinski peaufine avec ses dix comédiens un jeu sobre et épuré qui n’exclut pas l’intensité !
« Ivanov est un classique d’une terrible modernité. Je voudrais retrouver l’énergie du jeune Tchekhov en profitant de l’assise qu’offre un texte classique, mettre de la vie dans les cadres. Ivanov n’est pas un héros romantique. Il se tue à le dire à Anna Petrovna. Il se tue à le dire à Sacha. C’est un homme comme les autres et cela, c’est une maladie mortelle. Peut-être vaut-il mieux en rire… »
Jacques Osinski
octobre 2009
Traduction André Markowicz et Françoise Morvan / dramaturgie Marie Potonet / scénographie Christophe Ouvrard / lumières Catherine Verheyde / costumes Hélène Kritikos
1, place de Bernard Palissy 92100 Boulogne Billancourt