J’ai soif de toutes les routes

du 28 avril au 29 mai 2005

J’ai soif de toutes les routes

Eté 1926. Pendant quelques mois, trois des plus grands poètes du XXe siècle (Rainer Maria Rilke, Boris Pasternak et Marina Tsvétaïeva) vont échanger une correspondance d’une passion extrême. Le spectacle se veut un rituel d’amour et de mort confronté aux images et aux bruits du monde.
  • L'amour de trois poètes

Été 1926. Pendant quelques mois, trois des plus grands poètes du XXe siècle vont échanger une correspondance d’une passion extrême : Marina Tsvétaïeva - alors émigrée en France, séjourne en Vendée -, Boris Pasternak - retenu à Moscou par la révolution - qui lui voue une admiration fougueuse et Rilke - qui se meurt lentement en Suisse - qui se laisse subjuguer par son exaltation.

Marina Tsvétaïeva, qui disait avoir « soif de toutes les routes », apparaît ici à son paroxysme. Dévorante, susceptible, jalouse, splendidement vivante et refusant tous les conformismes.

J’ai soif de toutes les routes est constitué de lettres de Marina Tsvétaïeva adressées à Rainer Maria Rilke et à Boris Pasternak (lettres recueillies dans Correspondance à trois et traduites par Lily Denis) et de deux poèmes, Envoyé de la mer et Tentative de chambre (traduits par Eve Malleret), qu’elle écrivit pendant cette même période.

Il s’agit donc avant tout d’une immersion dans l’écriture de Marina Tsvétaïeva ; l’histoire d’amour triangulaire, bien qu’inévitablement présente, est au second plan. Elle apparaît en tout cas de façon singulière, abordée par un regard unique, faisant exister Rainer Maria Rilke et Boris Pasternak comme en creux. Cette approche de leur correspondance permet d’accéder à l’essentiel de l’œuvre de Marina Tsvétaïeva, sa poésie. Une poésie qui constitue d’ailleurs la véritable source de l’histoire d’amour entre les trois poètes.

Tissées ensemble avec les lettres et les poèmes, des images d’archives (issues de films d’actualité, de documentaires et de films de propagande réalisés en Union Soviétique, en Suisse et en France dans les années 1920) inscrivent les mots de Marina Tsvétaïeva dans un cadre géographique et historique. Elles révèlent aussi - et en contrepoint - un monde dont on ne parle pas, un monde qui est fait de maladie, de révolution, d’exil, de guerre civile, de misère et de terreur, un monde dont les trois poètes tentent à tout prix de s’extraire.

Balazs Gera, Le 1er février 2005

  • Extrait

Boris,
Ma rupture d’avec la vie devient de plus en plus irrémédiable. J’ai émigré, j’émigre, emportant avec moi toute ma passion, tout l’indépensé, non comme une ombre exsangue, mais emmenant tellement de sang que j’aurais pu en abreuver tout le royaume d’Hadès. Oh, j’aurais su le faire, moi, le royaume d’Hadès !
Ce que tu dis de toi-même, je pourrais le dire de moi : de toutes parts, l’amour, l’amour, l’amour !

Tout est mouvement d’amour ou refus d’amour

Je ne suis d’un brasier

Je suis ta passion
ta renouée du dimanche
ton septième ciel et ton septième jour

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Maison de la Poésie

Passage Molière - 157, rue Saint Martin 75003 Paris

À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) Châtelet Librairie/boutique
  • Métro : Rambuteau à 157 m, Etienne Marcel à 267 m
  • RER : Châtelet les Halles à 365 m
  • Bus : Grenier Saint-Lazare - Quartier de l'Horloge à 106 m, Réaumur - Sébastopol à 381 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Maison de la Poésie
Passage Molière - 157, rue Saint Martin 75003 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 29 mai 2005

Pourraient aussi vous intéresser

- 27%
Eva Rami - Va aimer !

Pépinière Théâtre

Exit

Ferme du Buisson

4211km

Studio Marigny

- 51%
Nos années parallèles

Théâtre des Mathurins

Spectacle terminé depuis le dimanche 29 mai 2005