Il se tient au milieu d’un hall de gare désert. Il a les cheveux collés au front. Il est beau, élégant. Il sourit.
- Je crains rien, les mines, les bombes, rien. Son arrogance masque une douleur intense. Il a été attaqué, il a été piétiné. Il refuse de rendre victorieux le mal qui l’habite. Il ne grimace pas de douleur. Il avance et recule comme un boxeur. Il a tout. Il tient le monde en respect. Il est fier. Il a le courage du dandy.
- Regarde, salaud, regarde, insecte, regarde bien quand je dis que j’aime comme je brûle.
L’auteur de ce coup de poing théâtral, Thierry Illouz, est avocat pénal. Quand il n’écrit pas, il prend la défense de ceux qui ont commis des actes monstrueux. « Il n’y a pas de monstres, il n’y a que des hommes détruits. Mon personnage est un dépossédé. »
Texte paru aux éditions Buchet - Chastel.
« Le passé n’est jamais mort, il n’est même jamais passé. » William Faulkner
« Vous ne direz pas du mal de moi ? Vous ne m’insulterez pas ? Je voudrais aimer tout le monde. » Jean Genet
« Le combat est le père de toutes choses. » Héraclite
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