Années 50, Seraing. Dans cette Wallonie profonde, les perspectives d’avenir sont, sommes toutes, assez réduites : il y a l’église, l’usine ou l’école. Pour Jean-Marie Piemme, ce sera l’école. Son père travaille à l’usine depuis ses quatorze ans et cette vie-là, ce pays-là, le « pays de l’usine », il n’en veut pas pour son fils.
Récit autobiographique adapté de Spoutnik, J’habitais une petite maison sans grâce, j’aimais le boudin revient sur les années d’enfance de l’auteur, l’univers ouvrier des usines de sidérurgie, le sentiment d’appartenance et l’émancipation parfois douloureuse. Dans cette cuisine où tout se passe, au milieu des odeurs de nourriture et des souvenirs familiaux, se joue le quotidien de ces familles modestes pour lesquelles le vendredi était un jour heureux, le jour de la paye.
En adaptant ce texte, Philippe Jeusette et Virginie Thirion construisent une fresque humaine tendre et drôle qui évoque sans nostalgie ni regrets la filiation mais aussi la fin de ce monde ouvrier, aussi rude que chaleureux.
« C'est au coeur de l'humain qu'on est entraîné par un Philippe Jeusette juste et tendre, drôle et émouvant. » La Libre Belgique
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