Tout public dès 12 ans
Des petits morceaux de quotidien
Promenade à bicyclette dans la mémoire collective
La presse
En 1978, Georges Perec publiait Je me souviens, un des titres majeurs de son œuvre. Le principe : tenter de retrouver un souvenir presque oublié, banal, commun sinon à tous, du moins à beaucoup. Il s’agissait de petits morceaux de quotidien, de faits minuscules que, telle ou telle année, tous les gens d’un même âge avaient pu voir, vivre, partager et qui ensuite ont disparu, ont été oubliés.
Le titre, la forme et dans une certaine mesure, l’esprit de ces textes s’inspirent des I Remember de Joe Brainard. L’adaptation du texte de Georges Perec entraîne une véritable performance d’acteur. Sami Frey a choisi d’être seul en scène sur un vélo pour parcourir le labyrinthe d’une mémoire qui devient la nôtre.
Oulipien fameux, Georges Perec, mort en 1982, nous a laissé en héritage une œuvre foisonnante, singulière, acrobatique, un bric-à-brac espiègle d’archiviste méticuleux, de chasseur d’infime où chacun peut puiser pour remeubler ses vides. A cet égard, la ronde des souvenirs égrenés dans Je me souviens est bel et bien celle d’une mémoire d’une communauté et non le puzzle de la biographie personnelle de Perec.
« Ces je me souviens ne sont pas exactement des souvenirs, et surtout pas des souvenirs personnels, mais des choses qui ne valaient pas la peine d’être mémorisées, ne méritaient pas de faire partie de l’Histoire, ni de figurer dans les Mémoires des hommes d’état et des monstres sacrés.
Il arrive pourtant qu’elles reviennent plus tard, intactes et minuscules, par hasard ou parce qu’on les a cherchées, un soir, entre amis : c’était une chose qu’on avait apprise à l’école, un champion, un chanteur ou une starlette qui perçait, un air qui était sur toutes les lèvres, un hold-up ou une catastrophe qui faisait la une des quotidiens, un best-seller, un scandale, un slogan, une habitude, une expression, un vêtement ou une manière de le porter, un geste, ou quelque chose d’encore plus mince, d’inessentiel, de tout à fait banal, miraculeusement arraché à son insignifiance, retrouvé pour un instant, suscitant pour quelques secondes une impalpable petite nostalgie… »
Georges Perec
C’est cette impalpable nostalgie d’où surgissent des nuées de rêves et d’émotion, que Sami Frey, parcourant à bicyclette un paysage de haute montagne, nous rend de saisissante manière.
« Sami Frey a des moments de sincérité absolue, de malice, d’innocence et de fragilité aussi, qui sont avant tout ceux de l’enfance… Nous sommes sur les planches d’un théâtre enchanté. » - Le Monde
« Un superbe texte délicieux, ludique, léger, profond. Un interprète merveilleusement sensible, accordé superbement à l’esprit de Georges Perec… Un bijou d’intelligence et de finesse. » - Le Quotidien du médecin
je me suis souvenu en l'écoutant, écoutant Pérec ,écoutant Samy Frey, subjugué par l'acteur, je me souvenais de ses souvenirs , de mes souvenirs ,relecture du quotidien, relecture de son histoire le spectateur roule aussi avec lui avance dans son passé vers la fin d'un voyage hors du temps et bien trop court
je me suis souvenu en l'écoutant, écoutant Pérec ,écoutant Samy Frey, subjugué par l'acteur, je me souvenais de ses souvenirs , de mes souvenirs ,relecture du quotidien, relecture de son histoire le spectateur roule aussi avec lui avance dans son passé vers la fin d'un voyage hors du temps et bien trop court
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