Coumba a fait un rêve. L’Ancêtre lui a dit : « Tu es un héros et tu dois partir »… Alors Coumba, descendant d’une haute lignée, est parti, flanqué de Diabaté, son presque-frère. La route, le goudron, les taxis-brousse, le port. Les passeurs, la traversée, la tempête, et trois cents compagnons d’infortune sur un même bateau. Trop de monde, il faut se battre… Coumba raconte le passé, le pays d’avant, la lutte pour garder sa place, la survie. L’ailleurs, Paris, la tour Eiffel, les propositions de travail, les embrouilles…
Un itinéraire aussi tragique que quotidien et parfois devenu banal à force d’être entendu…
Ici, René Bizac choisit de faire un « pas de côté » vers la trace du conte avec l’humour en bandoulière. Pas de témoignage mais une distance. Tour au tour, Coumba ou Diabaté, griot ou Chinois, policier ou bourgmestre, le comédien, Lazare Minoungou, se transforme à vue. Il est tous les personnages, toute l’histoire contée. A ses côtés, le musicien « luthier sauvage » Max Vandervorst, suscite le récit, les souvenirs, l’action.
Une fable folle, comme un délire, portée par une « partition corporelle », par la métamorphose du comédien et par l’animalité qui en surgit.
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