Partir à travers un spectacle sur les traces d’Armand Robin, c’est se promener de la campagne bretonne au pavé de Paris et parcourir le monde entier. Robin fut un poète français et aussi un poète-traducteur d’une quantité de langues. Son étrange destinée lui vaut de figurer, pour certains, parmi les poètes maudits. Huitième enfant d’une famille de paysans du centre de la Bretagne, il ne parla que le breton dans son enfance. Il fit des études brillantes, apprit une trentaine de langues et vécut d’écoutes nocturnes de radios internationales et de traductions, ou plutôt de « non-traductions » comme il aimait à le dire. Un voyage en U.R.S.S en 1933 l’avait rendu d’autant plus anti-communiste qu’il aimait profondément le peuple russe. Inquiété par la Gestapo sous l’occupation, il est exclu du Comité National des Ecrivains en 1945, il rejoint alors la Fédération Anarchiste. Il se dit « anarchiste de la grâce ».
Profondément touchés par cette œuvre poétique, la nécessité s’imposa d’en faire un spectacle et de contribuer ainsi à la connaissance d’Armand Robin, puisque, comme le disait Antoine Vitez, nous, gens du théâtre, sommes des « passeurs de l’écrit ».
La compagnie La Balancelle vous donne rendez-vous au désespoir, au combat, à la vie, à l’amour, à l’anarchie.
30 rue Keller 75011 Paris