Vous ne savez pas jouer au football. Vous ne savez pas aimer non plus. On ne vous a rien appris. C'est maintenant que ça commence.
Pendant la pause, avant les prolongations d'une finale de Coupe d'Europe, un entraîneur ne dispose habituellement que de quelques minutes pour parler à ses joueurs.
Juste le temps de les motiver et d'élaborer une tactique pour la suite.
Mais dans ce vestiaire c'est autre chose qui se joue.
Adapté du roman Jouer juste, Editions Verticales.
" (...) sitôt positionnés à trente mètres du but, vous vouliez décocher un tir et tant pis pour les brins d'herbe arrachés, tant pis pour les trois partenaires qui ont fait l'effort de vous offrir une possibilité de passe, tant pis surtout pour la honte si comme c'est probable votre ballon passe deux ou trois galaxies au dessus de la barre transversale, en général les gens n'ont pas assez honte. Il faut ne s'autoriser à tirer au but qu'après avoir objecté à toutes les bonnes raisons de ne pas. La première fois que j'aurais dû embrasser Julie, je ne l'avais pas fait. Décomposant a priori le baiser, je ne l'avais pas pu. (...) "
"Un traité de philosophie ludique et politique." Les Inrockuptibles
"Un jeu d'une troublante densité." Télérama
"Un texte idéaliste en lutte contre les lieux communs de notre société." Chronic'art
"Un texte exalté, délirant qui sort des limites du combat collectif pour entrer dans une zone intime." Le Monde
"Une sorte de Jean-Pierre Léaud des vestiaires." Libération
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