« Et là où l’on fabrique les rêves
Il n’y avait plus pour nous de choix
Il n’y en avait qu’un mais sa force
Etait comme l’arrivée d’un printemps ».
Anna Akhmatova
Isabelle Lafon revient au Paris Villette pour une reprise, non pas d’Igishanga, mais de son dernier spectacle qui ne sera, on peut s’y attendre, ni tout à fait le même ni tout à fait un autre...
1938. Lydia Tchoukovskaia critique écrivain va voir un jour Anna Akhmatova grande poétesse russe. De ce pas franchi sur le seuil d’Anna vont se dérouler des conversations qui vont durer vingt ans. Lydia va être chargée (au propre et au figuré) d’une mission : apprendre par cœur les poèmes qu’Anna écrit sur un papier et brûle ensuite. Il fait -35 il est tard. Lydia doit rentrer chez elle et au moment où elle va franchir le seuil Anna lui dit «restez encore un petit moment avec moi pour que je me fasse à l’idée que vous ne serez plus là tout à l’heure ». Alors j’ai envie de vous dire aussi : restez un peu plus sur le seuil.
On ne saurait se contenter de reprendre Journal d’une Autre, on continue un peu plus loin. Peut-on nommer cela une suite ?
Isabelle Lafon
D'après Notes sur Anna Akhmatova de Lydia Tchoukovskaïa
Adaptation Valérie Blanchon et Isabelle Lafon
211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris