« Le 21 septembre, après le déjeuner, aux environs de deux heures, j’ai traversé le fleuve avec mes gens ; dans un théâtre au toit de chaume, nous avons assisté à la tragédie du premier empereur, Jules César, jouée fort plaisament par une quinzaine d‘acteurs; à la fin de la représentation ils ont dansé ensemble admirablement et avec beaucoup de grâce, selon leurs usages ; deux dans chaque groupe étant habillés en homme et deux en femmes. » Thomas Platter, medecin Suisse, spectateur, Londres 1599.
Jules César narre ce qui restera comme les derniers instants de la République de Rome : le meurtre de César engendrera 12 Césars… Fallait-il, devant la menace dictatoriale, prendre les devants au nom du bien public ou se contenter de laisser faire le cours des événements ? Loin d’apporter une réponse, la disparition sanglante de la « figure du père », Jules César, nous renvoie à nos propres démons : il ne s’agit plus de savoir si l’on a les gouvernants que l’on mérite, mais peut être de s’interroger sur le bien fondé d’être gouvernés sachant que, paradoxalement, dans une démocratie, l’Etat, peu un jour ou l’autre, selon notre bon plaisir, prendre le pas sur les hommes… Frédéric Jessua.
« Il est vrai, les temps sont d’humeur étrange; Mais les hommes analysent souvent les choses à leur façon, Jusqu’à faire sur ces choses un total contresens. » Cicéron, in Jules César, acte I, scène 3
Texte français Jérôme Hankins. Par la Compagnie Acte 6.
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