Chris, 22 ans, deale pour subvenir à ses besoins.
Il ne souhaite cependant qu’une chose, partir de son bled paumé. Mais sa mère lui vole la coke qu’il devait vendre pour rembourser ses dettes. Maintenant, Chris doit 6000 $ au plus violent mafieux du coin. Il pense alors avoir une idée de génie. Sa mère, Adèle, possède une assurance vie de 50 000 $, il va la faire tuer.
Il doit pour cela entrainer son père, Ansel, et surtout sa petite sœur, Dottie, puisqu’elle est la bénéficiaire de l’assurance vie. Il explique son plan à son père. Infaillible ? Exceptionnel ? Le meilleur plan qu’il n’ait jamais eu ? Ils vont engager un tueur qui fera passer cela en accident.
Son nom, Killer Joe.
Avec cette pièce, nous plongeons dans l’univers redneck américain. Emplie de violence, de racisme ou encore de misogynie. L’Amérique de Trump.
Même Si cette Amérique nous paraît à des années lumières, on sort de cette histoire en se demandant malgré tout si on ne leur ressemble pas plus qu’on ne le souhaiterait. Si on ne les comprend pas plus qu’on ne l’aimerait vraiment.
Nous suivons ces personnages, rentrons dans leurs problèmes, partageons leurs peurs et nous nous rendons compte très vite que cette famille américaine n’est pas tellement différente des nôtres. Ils sont égoïstes, comme nous, ils s’aiment, comme nous, ils se détestent, comme nous.
Killer Joe est la première pièce de Tracy Letts. Elle sera ensuite adaptée au cinéma en 2013 par William Friedkin avec Mathew Mc Conaughey dans le rôle principal. Puis il écrira Bug ou encore Superior Donuts, mais sa pièce la plus connue à ce jour est incontestablement August, Osage County. Elle lui obtiendra un prix Pulitzer et un Tony Award. Les personnages de Tracy Letts luttent contre leurs morales et leurs convictions. Il se dit inspiré des auteurs Tennessee Williams, William Faulkner et Jim Thompson.
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