« J’écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf. Et je commence par là pour que les choses soient claires : je ne m’excuse de rien, je ne viens pas me plaindre. » (Extrait)
King Kong Théorie est souvent présenté comme un manifeste du nouveau féminisme. Virginie Despentes y définit les contours de nouvelles figures féminines : des femmes anti-mythe. Des femmes réelles. Elle y pose, aux antipodes de la femme idéale, les jalons d’une femme virile, susceptible d’exister sous un autre regard masculin. Despentes s’adresse aussi aux hommes, elle énonce clairement que les enjeux des rapports féminin-masculin sont l’affaire de tous. Ce qu’elle écrit est direct, parfois brutal, souvent très drôle. Mais surtout, accessible et passionnant. Elle sait poser les questions qui fâchent et oser les jeux de mots : « Je suis plus King Kong que Kate Moss, comme fille ».
Une performance avec extraits du livre et passages musicaux. Là où il est question de l’image du corps, des moments muets avec musique où le corps de l’actrice entre en jeu, expose son image, la dénonce et joue à prendre des poses. Et danse.
Le texte est publié aux éditions Grasset, 2005. Version scénique : Salima Boutebal et Cécile Backès
Avec la voix de Félicien Juttner.
« Rien d'intellectuel ou de théorique ; tout prend corps entre un micro et un divan. Si le spectacle élimine les aspects les plus polémiques du texte de Virginie Despentes (...), il propose une réflexion décapante sur les images stéréotypées dans lesquelles la femme est encore enfermée. » Télérama
35, rue Léon 75018 Paris