En néerlandais surtitré en français.
Gouverner un pays en période de forte instabilité politique n’est pas une mince affaire. Nombre de pièces de Shakespeare exposent les périls et les vicissitudes engendrées par la difficulté à gérer un royaume miné de l’intérieur. Ce qui est le plus souvent en question dans ces situations extrêmes, c’est la capacité du prince à prendre les armes avec les conséquences tragiques que cela implique.
En concentrant en un spectacle unique les pièces Henri V, Henri VI et Richard III, le metteur en scène Ivo van Hove nous offre la possibilité de comparer l’attitude de trois gouvernants aux caractères fort différents face à la réalité d’un royaume rongé par les intrigues, rébellions et machinations de toutes sortes.
Henri V, roi inexpérimenté, se révèle rapidement un monarque avisé qui privilégie les intérêts de son pays. Il épouse une Française de sang royal afin d’assurer la paix mais doit néanmoins affronter les assauts de rivaux prétendant au trône. Henri VI, souverain pusillanime, déploie des efforts désespérés pour maintenir l’intégrité du royaume avant d’être écarté du pouvoir. Richard III, enfin, est l’incarnation du mal. Il détruit sans scrupules la paix fragile issue de la guerre des Deux-Roses. Mégalomane, son seul but est d’assurer son pouvoir à n’importe quel prix.
Ces « rois de guerre », comme les appelle Ivo van Hove, sont dépeints jusque dans leur intimité. Hommes de chair et de sang saisis dans les soubresauts d’une histoire pleine de bruit et de fureur, ils affrontent sous une pression extrême des situations de crise parfois irrémédiables.
Frank Teruel
Avec les musiciens de Blindman.
« Et c’est d’abord grâce à cette condensation qu’il propose une vertigineuse réflexion sur le pouvoir. (...) Tous les comédiens – et toutes les comédiennes (...) – sont d’une intensité et d’une vérité impressionnantes, dans ce spectacle très clair, très précis, très net, comme une épure pour mieux faire exploser la folie des hommes – et des femmes – de pouvoir, les luttes à mort, la spirale de la vengeance – et son arrêt. » Fabienne Darge, Le Monde, 21 janvier 2016
Très belle mise en scène, très réfléchie. Le fait que la pièce soit jouée en neerlandais (surtitré) permet de lire les belles tirades de Shakespeare. Passionnant tant sur le plan historique que théatral
Pour 1 Notes
Très belle mise en scène, très réfléchie. Le fait que la pièce soit jouée en neerlandais (surtitré) permet de lire les belles tirades de Shakespeare. Passionnant tant sur le plan historique que théatral
1, Place du Trocadéro 75016 Paris