Kroum l'ectoplasme

« Comme chez Woody Allen , l’humour juif y est jubilatoire, sans complaisance, avec ce sens de l’autodérision et beaucoup de tendresse. » Guy Freixe

Né à Tel-Aviv en 1943, Hanokh Levin est l’auteur d’une œuvre multiforme comprenant des pièces de théâtre, des chansons, des sketches et des poèmes. Kroum est le nom du personnage principal, archétype de l’antihéros. Il rentre chez lui après avoir tenté de faire fortune hors de son quartier. Il rentre, mais bredouille, n’a rien fait de sa vie, rien gagné, n’a rencontré personne, n’a pas de souvenir, d’histoires à raconter. Kroum est transparent, ne pèse rien dans ce vaste monde. Il est une quantité négligeable. Il tente alors de tomber amoureux, de ne pas décevoir sa mère, d’écrire un roman, de se construire une nouvelle vie. Sans succès.

Hanokh Levin nous entraîne avec gourmandise dans un monde de joyeux « losers » qui tentent désespérément d’accrocher leurs rêves à des vies sans saveur entre deux mariages et quelques enterrements. Kroum l’ectoplasme est une comédie réjouissante. Les personnages qui entourent notre pauvre héros sont de la même veine en quête de fortune et de bonheur éternel. Guy Freixe est un amoureux de l’humanité, il a beaucoup de tendresse pour ces personnages qui ont de la peine à trouver leur place. Un spectacle qui allie théâtre et chansons inspirées d’Europe de l’Est, pantins et objets.

Texte français de Laurence Sendrowicz (publié aux Editions Théâtrales dans Théâtre choisi I, comédies).
Par la Compagnie Théâtre du Frêne, avec l'accordéoniste Zsuzsanna Varkonyi.