Constance, Blonde et Pedrillo sont tombés entre les mains de pirates et vendus comme esclaves au pacha Selim. Celui-ci garde Constance pour lui, destine Blonde à Osmin, gardien de son sérail, et fait de Pedrillo son jardinier. Le génial opéra de Mozart dans une mise en scène de Michel Fau.
Chanté en français surtitré.
Un chef-d’œuvre de l’opéra-comique retrouve sa veine Mozartienne ou française
En 1781, le jeune Mozart quitte la ville de Salzbourg et son emploi auprès de l’archevêque Colloredo avec qui il ne s’entend plus. Il s’installe alors à Vienne, capitale musicale qu’il s’emploie à conquérir. Pour ce faire, le jeune compositeur tâche de se faire un nom à l’opéra et profite de la commande de l’empereur Joseph II pour le Burgtheater. Il compose alors un opéra qui s’éloignera du très codifié opera seria pour développer un genre plus national : le Singspiel, comédie en musique qui sera son premier opéra en langue allemande.
L’opéra est créé un mois après la fin de sa composition, en juillet 1782, sous la direction du compositeur. L’accueil est triomphal et l’empereur ne manque pas de féliciter Mozart tout en lui confiant, dans une remarque devenue célèbre : « Trop beau pour nos oreilles et bien trop de notes, mon cher Mozart ! ». Ce à quoi le compositeur aurait rétorqué, espiègle, « Juste autant qu’il est nécessaire, Sire ! ». L’opéra est rejoué à Vienne puis à Prague, Leipzig et Salzbourg et signe le début de la carrière viennoise d’un Mozart de vingt-six ans !
Ce qui a pu séduire et étonner l’empereur comme le reste du public est sans doute l’audace de la composition au travers de la multiplication des effets et de son irrésistible allégresse. Mozart cède ici à la mode des turqueries dans le choix du sujet aussi bien que dans l’utilisation d’instruments évoquant un certain orientalisme comme le piccolo ou le triangle et la cymbale que l’on perçoit dès l’ouverture, simulant les fanfares des janissaires.
Gaétan Jarry, à la tête des chœurs et orchestre de l’Opéra Royal redonne toute sa saveur à la musique de Mozart réhaussée par la mise en scène du grand passionné d’opéra qu’est le fantasque Michel Fau, et par une version en langue française qui sonne avec une évidence absolue !
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.