« Les hommes ne parlent que rarement à eux-mêmes, et jamais aux autres, des choses qui n’ont point reçu de nom. » Albert Fratellini
Valère Novarina est à la langue ce que la mécanique quantique est à la science. Sa manière de creuser les mots, dérouter les phrases, libérer la pensée, crée une musicalité qui ouvre les sens et d’où surgissent des perspectives inattendues. Il est surprenant à chaque instant parce qu’il est inventif, jubilatoire et tragique, métaphysique et burlesque.
Marie-José Mondzain dit de cet artiste : « Si son théâtre est énigmatique ce n’est pas parce que Novarina est un homme du secret ou de l’ésotérisme, mais parce que c’est un homme de la révélation. Mais il s’agit de la révélation de l’homme par l’homme dans ce qu’elle a d’aveuglant, d’apocalyptique, d’explosif et de déroutant ».
Après L’Origine rouge en 2000, La Scène en 2003 et L’Acte inconnu en 2007, L’Homme hors de lui, monologue « invectif » sera répété et créé à La Colline. Pour cela, Valère Novarina retrouve Dominique Pinon qui donne aux lettres du livre leur pleine vérité concrète et leur liberté rythmique.
Un homme entre, écoute les herbes, s’adresse aux rochers et à nos trois cents yeux muets. Il donne des noms nouveaux aux insectes, aux oiseaux. Il se pose cinq questions ; lance en l’air quatre cailloux qui ne retombent point. La parole écrit dans l’air.
« Et c’est une petite merveille que ce spectacle (...) Et c’est une joie que de dire, de redire, la jubilation que provoque la langue de Valère Novarina, dans sa manière de réinventer le monde en le nommant, quand elle est ainsi incarnée. » Fabienne Darge, Le Monde, 11 octobre 2017
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