Caïn et Abel au pays des soviets, Andreï et Ivan Babitchev, l’homme des temps nouveaux et celui des temps anciens, poursuivent en 1928 dans L’Homme inutile ou la Conspiration des sentiments la lutte fratricide qui fait la trame de L’Envie, le roman qui venait de rendre son auteur, Iouri Olecha, futur “raté” des lettres soviétiques, célèbre à trente ans.
Ils sont toujours accompagnés par Nicolas Kavalerov, l’éternel étudiant, velléitaire et alcoolique, “ l’homme inutile ”, frère du mendiant Zand, figure prémonitoire et ouvertement autobiographique d’Olecha.
Contemporain de Meyerhold, de Boris Barnett, de Malevitch, Olecha emprunte au cirque, au sport, au cinéma pour opposer, sur le mode burlesque et fantastique, Andreï Babitchev, “ l’homme nouveau ”, le destructeur des casseroles et des cuisines individuelles, le libérateur des ménagères soviétiques par l’invention de la cuisine universelle, à son frère Ivan, le chantre de l’individualisme, le messie du vieux monde. Au temps de l’homme-masse, de l’utile et du rationnel, Ivan prend la tête d’un complot pour une ultime et incandescente manifestation des passions anciennes : amour, haine, jalousie, fierté, pitié, ambition, lâcheté...
Derrière le burlesque fantastique d’une fable historiquement datée, au-delà de l’échec du socialisme réel et l’effondrement du bloc communiste, l’oeuvre d’Olecha, confession d’un enfant du siècle qui a vu pour la première fois dans l’histoire des hommes des peuples tenter de réaliser l’utopie d’un monde meilleur pour finir par donner naissance au meilleur des mondes, nous permet de jeter un autre regard sur notre aujourd’hui.
très bien le gris et le décor constructivo cubiste, les escaliers c'est bien réalisé ,suffisamment pour faire découvrir une autre forme (non communiste) et plus russe du lyrisme anarchique de cette époque (Brecht) le patchwork constructiviste de Hamlet et Dostoïevski et vraiment intéressant. Seul le personnage de kavalerov fait tache par un traitement "réaliste" qui le rend ennuyeux. Du coup le début est casse pied Et ça reste un rythme "russe": c'est parfois long. ..plus de fragmentation formelle (constructiviste) aurait allègé les longueurs. Une découverte d'un pan d'histoire des mentalités.
très bien le gris et le décor constructivo cubiste, les escaliers c'est bien réalisé ,suffisamment pour faire découvrir une autre forme (non communiste) et plus russe du lyrisme anarchique de cette époque (Brecht) le patchwork constructiviste de Hamlet et Dostoïevski et vraiment intéressant. Seul le personnage de kavalerov fait tache par un traitement "réaliste" qui le rend ennuyeux. Du coup le début est casse pied Et ça reste un rythme "russe": c'est parfois long. ..plus de fragmentation formelle (constructiviste) aurait allègé les longueurs. Une découverte d'un pan d'histoire des mentalités.
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