En langue allemande.
Un simple accord de mi bémol majeur, austère et immuable, jusqu’alors par nous inaudible, mais sans doute présent de toute éternité. D’abord à peine perceptible, le son se déploie, il se couvre et se recouvre de vagues et de courants ; ses houles « en roulant les images des cieux, mêlaient d’une façon solennelle et mystique les tout-puissants accords de leur riche musique » (Baudelaire, La Vie antérieure) : c’est peut-être le Rhin, mais c’est d’abord le monde saisi à la fois dans son mouvement perpétuel et sa permanence.
Il suffit à Wagner de cet accord tenu les cent-trente sept premières mesures de l’oeuvre, pour faire se re-créer le monde devant nous, évoquer son éternité en même temps que ses métamorphoses. Et de cet accord fixe, au sens propre, fondamental, semble en même temps procéder toute musique. « On n’a jamais composé ainsi », écrivait Wagner, à la fois heureux et effrayé, à son ami Franz Liszt.
L’Opéra national de Paris présente pour la première fois sur la scène de l’Opéra Bastille L’Anneau du Nibelung, le monument en un prologue et trois journées de Richard Wagner.
Prologue en quatre scènes au Festival scénique l'Anneau du Nibelung (1869)
Musique de Richard Wagner (1813-1883)
Livret du compositeur
Direction musicale : Philippe Jordan
Mise en scène : Günter Krämer
Décors : Jürgen Bäckmann
Costumes : Falk Bauer
Lumières : Olaf Winter
Chorégraphie : Otto Pichler
Orchestre de l’Opéra national de Paris
Distribution en alternance.
Place de la Bastille 75012 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.