Spectacle tout public à partir de 14 ans.
La poésie n’est pas difficile, elle nous parle de nous. Elle nous amuse et nous enchante. Ecoutons-la !
À chaque moment de l’Histoire, les poètes ont tissé entre les hommes les fils ténus de la civilisation. Souvent adulés, souvent persécutés, les poètes servent la vérité, la beauté, l’amour, la vie. Venez entendre leurs paroles, sentir leur chaleureuse, sensuelle et amicale présence dans un spectacle dynamique et généreux. De Clément Marot, Ronsard à Louise Labé et Guillaume Apollinaire, venez partager quelques moments de grâce, d’humour, de plaisir et d’émotions portés par les voix des comédiens et les surprenantes mélodies de leur musicien.
Une mise en scène claire et dynamique où l’élégance s’allie à l’humour pour dire ce qui nous raconte le mieux : la poésie. En toute liberté, sans thème didactique ou scolaire, les acteurs et musicien vont se livrer à une joute de mots magnifiques, évoquant à la fois l’Histoire et la Géographie des hommes. A travers des paysages humains colorés, des sonorités étonnantes, des images merveilleuses, des éclats de rire et des jeux de mots, des émotions sensuelles, des instants de gravité aussi, promenons nous avec les poètes qui ont construit des ponts de phrases entre nous, qui ont su faire sourire les mots et trembler les tyrans.
Auteurs : Apollinaire, Baudelaire, Cendrars, Léon Gontran Damas, Victor Hugo, Kabir, Louise Labé, D.H. Lawrence, Clément Marot, Henri Michaux, Edgar Poe, Ronsard, Rûmi, Victor Segalen, Tagore, Paul Verlaine.
Musique : Athar Torabi.
Plus ne suis ce que j’ai été
Et ne le saurais jamais être.
Mon beau printemps et mon été
Ont fait le saut par la fenêtre
Clément Marot
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet.
Charles Baudelaire
Qui est-ce ?
Un homme naturellement.
D’accord mais que fait-il ?
Il vit et il est un homme
D.H. Lawrence
…Il était à prévoir autant qu’à redouter
qu’elle répondrait quoi
à la question bien mal posée
de savoir quand…
Léon Gontran Damas
Comme on voit sur la branche
au mois de mai la rose,
En sa belle jeunesse,
en sa première fleur,
Rendre le ciel jaloux
de sa vive couleur,
Quand l’aube de ses pleurs
au point du jour l’arrose…
Ronsard
Mon beau tzigane mon amant
Écoute les cloches qui sonnent
Nous nous aimions éperdument
Croyant n’être vus de personne…
Guillaume Apollinaire
Je ne songeais pas à Rose ;
Rose au bois vint avec moi ;
Nous parlions de quelque chose,
Mais je ne sais plus de quoi.
J’étais froid comme les marbres ;
Je marchais d’un pas distrait ;
Je parlais des fleurs, des arbres ;
Son oeil semblait dire : Après ?
Victor Hugo
16, rue Charles Pathé 94300 Vincennes