Résumé
Mise en scène
La presse
Le Théâtre de l'Entr'Acte
Veltchaninov, tout occupé à une affaire juridique, repère pourtant un homme étrange, "un monsieur qui portait un crêpe à son chapeau", et qu'il ne cesse de croiser. Jusqu'à ce que l'homme vienne frapper à sa porte, en pleine nuit, et que Veltchaninov reconnaisse celui, qui, neuf ans auparavant, était le mari de sa maîtresse.
La femme est morte, mais le mari ne peut se défaire de la fascination qu'il éprouve pour l'ex-amant. Au point de lui amener "sa" fille - celle de l'autre en réalité - qu'il laisse mourir, par indifférence ou vengeance ? Au point de l'associer à ses projets de remariage, avec un tendron.
A partir d'un scénario de vaudeville, Dostoïevski bâtit une fable angoissante sur la fatalité des rapports humains et, d'une sinistre histoire d'adultère et de revenants, il dresse un constat grinçant sur l'absurde reproduction des comportements d'échec.
André Markowicz
Un choix de mise en scène qui permet de donner à la noirceur de l'auteur toutes les nuances d'une couleur sombre. La structure d'écriture de Dostoïevski se compose de plusieurs plans d'actes et de pensées.
Pour schématiser, nous dirons que réalisme et fantastique se côtoient sans que la frontière commune soit toujours nette et précise. On oscille en permanence entre ces deux notions. C'est pourquoi, nous avons choisi la dimension de l'évocation, "du flash back" pour relater l'histoire.
La réalité dans la pièce est symbolisée par une diagonale : elle symbolise la gare, le temps présent, ce carrefour des rencontres possibles vers des voies multiples. Toute l'action se déroule dans un lieu mental ; le souvenir de Veltchaninov, sa tentative pour articuler tous les aspects de sa mémoire.
Scénographie et musique accentuent cet aspect hallucinatoire et fantastique.
Le temps est suspendu, et certaines scènes convoquent à cette irréalité : celles notamment de Lisa où elle apparaît masquée et vêtue comme une poupée de chiffon.
Le rire est une composante importante dans l'univers de Dostoïevski : il est le souffle de l'existence désespérée des personnages.
A le gommer on passerait à côté de sa légèreté d'écriture.
Henri Mariel
«... Il y a dans cet Eternel Mari, une dimension humaine, accentué par la prestation des comédiens, remarquables, et une mise en scène inventive et dynamique. Ce vaudeville qui tourne au drame possède une force prenante. » D. Casanova, Ouest France, 13/11/2002
Compagnie Professionnelle depuis 1993, le Théâtre de l'Entr'Acte a centré sa pratique autour de textes forts en associant les différentes disciplines artistiques - danse, musique, chant, marionnettes (...).
Ce travail de création s'effectue sur un respect de la tradition et une expression contemporaine.
4, rue Félibien 75006 Paris