L’installé

du 13 septembre au 22 octobre 2005

L’installé

L'installé a décidé un jour de ne plus jamais sortir des son appartement parisien. Un texte hilarant et terrifiant sur la façon dont l’homme se débat, sa vie durant, entre ses désirs et ses liens familiaux, la relation qu’il entretient avec les autres et celle qu’il entretient avec la mort.

L'installation
L’adaptation
Note de mise en scène

L'installé a décidé un jour de ne plus jamais sortir des son appartement parisien. Comme les sacs poubelle qu'il entrepose soigneusement déclenche les foudres des copropriétaires emmenés dans leur lutte par la terrible concierge Trappenier, il va chercher à expliquer les raisons de son installation.

Les puzzles sans modèle qui constituent l'essentiel de son occupation sont semblables aux bribes de souvenirs qui l'assaillent, à ces fragments qu'il essaie d'assembler pour tenter de donner un sens à sa vie. Surgissent alors du passé ou de son imaginaire les personnages qui ont hanté son existence.

Ce texte paradoxalement jubilatoire, explore les liens familiaux, les désirs inavoués, les relations qu'on a avec les autres et celles qu'on entretient avec la mort. Humour, folie, farce et profonde humanité s'entrecroisent dans ce spectacle terrifiant et désopilant porté par une écriture au scalpel qui interdit tout pathos.

D'après le roman Installation d'Alain Spiess, Edition L’Arpenteur/Gallimard, 1995.

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Le roman est écrit à la première personne. Il pourrait s’agir d’un monologue. Pourtant, pour la scène, il ne va se mettre à exister vraiment que porté par des voix et des corps différents. Tous les personnages, qu’ils appartiennent à la réalité, ou qu’ils apparaissent dans les souvenirs ou dans l’imaginaire de celui qui est désormais nommé L’Installé, sont devenus dans l’adaptation, de véritables figures de théâtre.

Une des particularités de l’écriture est, outre sa musicalité et sa densité, son glissement perpétuel du présent aux passés, divers passés, comme si cela dérapait, échappait. Car rien n’est jamais comme on l’attend, même quand on a parfaitement établi son installation, sans permettre à la moindre faille d’exister, au moindre évènement de déranger l’ordonnance minutieuse de la vie ! Et c’est ainsi que naissent peu à peu à la fois le rire, la farce, et l’angoisse la plus effroyable.

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Ce texte qui apparaît comme une non-intrigue, est en réalité un feuilletage d’intrigues : l’incinération de la mère, l’achat de la cravate pour l’enterrement, la soirée d’anniversaire chez Francis, le désir de l’Installé pour Dea, sa douleur d’avoir été abandonné par Judith, sa relation avec le jeune marchand de chèvre, la résolution d’un crime, son attachement pour son livre de chevet : les Digressions and Fantasies de Cooper-Browning…

Le puzzle sans modèle qui occupe l’Installé dans sa réclusion est à l’image de sa vie, de sa recherche : des éléments épars, des bribes de passé, des fragments de vie, qu’il s’agit pour lui de rapprocher, pour donner un sens au choix de vie qu’il a fait. C’est un texte hilarant et terrifiant sur la façon dont l’homme se débat sa vie durant, entre ses désirs et ses liens familiaux, la relation qu’il entretient avec les autres et celle qu’il entretient avec la mort.

Il s’agit de donner à voir ces surgissements du passé et ces inquiétudes du présent, de les faire entendre en évitant tout pathos, que le détachement apparent de l’Installé et l’écriture au scalpel du roman interdisent d’ailleurs totalement, et de faire entendre à la fois l’humour du texte, sa folie, son côté farce, et sa profonde humanité.

Le rôle de l’Installé est tenu par un comédien, deux autres comédiens se partageant le reste des figures. La scénographie est faite d’un empilement de boites recouvertes de papiers peints évoquant, à la manière d’un puzzle, les séjours de l’Installé au bord de la mer : cet homme qui se croit définitivement installé est en fait en sursis de « déménagement ». Derrière une porte vitrée apparaissent des ombres furtives.

L’univers sonore concourt à rendre compte des surgissements, annoncés par les bruits de la porte d’ascenseur, ou encore par la cloche de l’église qui ponctue le temps réel et s’oppose ainsi aux temps dilués et feuilletés du passé auxquels appartiennent les bruits de voiture, de la mer, ou encore ceux d’une fête…

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L’installé Le 17 septembre 2005 à 10h02

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L’installé Le 17 septembre 2005 à 10h02

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Informations pratiques

Théâtre Daniel Sorano à Vincennes

16, rue Charles Pathé 94300 Vincennes

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  • Bus : Rue de Montreuil à 72 m, Vincennes RER à 212 m
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Plan d’accès

Théâtre Daniel Sorano à Vincennes
16, rue Charles Pathé 94300 Vincennes
Spectacle terminé depuis le samedi 22 octobre 2005

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