L'irrésistible ascension de Monsieur Toudoux !

du 10 mai au 12 juin 2016
1h30

L'irrésistible ascension de Monsieur Toudoux !

Adaptation de trois pièces en un acte de Feydeau.
Cette adaptation de trois pièces en un acte de Feydeau (Léonie est en avance, On purge bébé, Mais n’te promène donc pas toute nue) propose de suivre le couple Toudoux sur plusieurs années. On les découvre le soir de l’accouchement de Madame, pour les suivre jusqu’à la préadolescence du petit Toto. C’est l’humour fou, contenu dans la lucidité crue(lle) de Feydeau, que nous voulons faire surgir.

André Toudoux, issu d’un milieu modeste a épousé il y a 8 mois Julie de Champrinet, issue de la haute aristocratie. Ici, le couple est affaire de corps, de coulisses, une déromantisation de la vie à deux. Le couple petit-bourgeois est bousculé, saccagé, exposé au fou rire du public.

Un autre motif se développe : le besoin de revanche sociale. Cette ambition dévorante va contaminer toutes les relations du héros mettant à jour son individualisme. Cette histoire de vie à deux bascule progressivement vers une histoire de deux obsessions distinctes, créant des comportements de plus en plus décalés, les éloignant de plus en plus l’un de l’autre. Au centre de ces deux êtres : l’enfant. A la surface, tout reste en place.

Cette incursion dans l’intime est ici l’occasion d’en rire. De prendre avec légèreté les travers humains. Ces pièces sont débarrassées des quiproquos et des portes qui claquent pour se concentrer sur la comédie de moeurs, pour mieux peindre l’« incommensurable médiocrité humaine », la nôtre.

D'après Léonie est en avance, On purge bébé, Mais n’te promène donc pas toute nue de Feydeau.

  • L’anti-héros dont le fabuleux destin se réalise presque à son insu

Ce nouveau projet constitue l'adaptation de trois farces conjugales en un acte de Georges Feydeau, Léonie est en avance, On purge bébé, Mais n’te promène donc pas toute nue. Les couples autour desquels s'articulent les trois pièces vont se fusionner en une seule et même entité conjugale tout en gardant une cohérence dramaturgique. C'est ainsi que j'ai imaginé L'irrésistible ascension de Monsieur Toudoux !

Issu d’un milieu modeste et souffrant d’un complexe d'infériorité, André Toudoux met tout en oeuvre pour grimper l'échelle sociale et ainsi réussir sa vie. Son complexe s’est révélé depuis qu'il a épousé Julie, issue de la haute aristocratie et fille unique de Madame de Champrinet, grande femme du monde, aussi riche qu'influente. Celle-ci hait son gendre qui le lui rend bien, et vit le mariage de sa fille avec un roturier comme un traumatisme. Mais, par amour pour sa fille, elle jouera en secret, de toute son influence et de ses moyens financiers pour que celui-ci puisse devenir un homme important. Toujours persuadé que c'est grâce à son unique talent qu'il réussit son ascension dans la hiérarchie sociale, Toudoux, l'homme sans statut, traînant en pyjama dans son salon, se retrouve pressenti ministre du gouvernement. Grâce au pouvoir financier de sa belle-mère et à son opportunisme à toute épreuve, Toudoux l’anti-héros s’accroche si bien à son petit grand rêve, que presque à son insu, son fabuleux destin se réalise.

Cette histoire de revanche sociale débute le soir de l’accouchement de Madame Toudoux et suivra le couple jusqu'à la préadolescence du petit Toto. Notre histoire est racontée depuis la chambre, les espaces intimes, le cabinet de travail.

Le monde extérieur est incarné par Chouilloux. Ses arrivées successives agissent comme des intrusions comiques, le rendant sans arrêt témoin de situations qui ne lui sont pas destinées (madame en petite tenue, belle-mère en délire, purge du petit...), révélant l’écart permanent entre l’intime, la vie derrière les murs, et le masque social, dont la tenue exemplaire semble décider de l’avenir de chacun.

  • Raconter la médiocrité humaine comme une grande fête dont on sortirait dynamisé, éveillé, réveillé

Dans ces farces conjugales, c'est l'acuité du conflit qui nous réjouit, bien plus que les raisons qui y conduisent. S'y révèlent, sans fard et sans frein, l'égoïsme, l'irresponsabilité, l'agressivité et l'amertume. Ici, Feydeau devient plus cruel, plus, féroce. Désormais, rompant avec ses grands vaudevilles, il s'appuie sur des situations parfaitement vraisemblables, jamais très éloignées de nos petites tracasseries quotidiennes et les amplifie : ce n'est jamais l'incident qui est énorme, mais l'énergie qu'on met à lui donner de l'importance. Cette énergie est un moteur théâtral puissant.

Dans L'irrésistible ascension de Monsieur Toudoux !, le couple est affaire de corps, de coulisses, une déromantisation de la vie à deux. Le couple petit-bourgeois est bousculé, saccagé. Un autre motif s'y développe : le besoin de revanche sociale. Cette ambition dévorante va contaminer toutes les relations du héros, mettant à jour son individualisme. Cette histoire de vie à deux bascule progressivement vers une histoire de deux obsessions distinctes, créant des comportements de plus en plus décalés. Au centre de ces deux êtres : l’enfant.

Cette incursion dans l’intime est ici l’occasion d’en rire. De rire de l’incommensurable médiocrité humaine, lanôtre. De prendre avec légèreté les travers humains. A travers la lucidité crue(lle) de Feydeau nous voulons faire surgir l’humour fou qui s’en dégage.

Cette création est la troisième de la compagnie le Théâtre de l’Homme, après Le Misanthrope de Molière et Une famille aimante mérite de faire un vrai repas de Julie Aminthe. Ce qui tend le fil jusqu’à Feydeau est cette volonté de comprendre, faire surgir, révéler la complexité humaine, la vertigineuse question de l’altérité. Ces fables nous parlent de l’impossibilité de vivre ensemble sereinement. L’espoir ne vient pas des dénouements heureux, mais de l’humour, qui agit comme une consolation.

Car l’humour est évidemment le moteur qui m’a poussé à choisir Feydeau, et surtout l’envie de raconter la médiocrité humaine comme une grande fête dont on sortirait sans gueule de bois, mais dynamisé, éveillé, réveillé peut-être.

A travers ces personnages se débattant sous nos yeux, c'est aussi un moyen, de façon symptomatique, de rendre tangible la société dans laquelle ils vivent. En la tournant en dérision, Feydeau pose un regard critique sur son époque et nous en faisons aujourd'hui le prisme pour observer, ausculter, questionner le monde dans lequel nous vivons.

Dimitri Klockenbring

Sélection d’avis du public

Dommage Par Emmanuel B - 15 mai 2016 à 18h53

Belle pièce, mise en scène originale, comédiens à la hauteur. Quel dommage cependant que la pièce ne soit pas sonorisée, à de nombreuses reprises on entendait rien ! Quel gâchis !!

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Dommage Par Emmanuel B (12 avis) - 15 mai 2016 à 18h53

Belle pièce, mise en scène originale, comédiens à la hauteur. Quel dommage cependant que la pièce ne soit pas sonorisée, à de nombreuses reprises on entendait rien ! Quel gâchis !!

Informations pratiques

Théâtre 13 - Bibliothèque

30, rue du Chevaleret 75013 Paris

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  • Métro : Bibliothèque François Mitterrand à 288 m
  • RER : Bibliothèque François Mitterrand à 170 m
  • Tram : Maryse Bastié à 336 m
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Plan d’accès

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30, rue du Chevaleret 75013 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 12 juin 2016

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