“Et ils étaient là pour de bon, dans l’appartement, dans mon appartement, enfin… Mon, je suis même plus sûr de pouvoir encore dire ça maintenant. Enfin… Ils sont restés ; je suis parti.” A partir de 10 ans.
A partir de 10 ans.
“Et ils étaient là pour de bon, dans l’appartement, dans mon appartement, enfin… Mon, je suis même plus sûr de pouvoir encore dire ça maintenant. Enfin… Ils sont restés ; je suis parti.” : ainsi va la dernière phrase du prologue de la pièce, le constat initial de Joseph quand il retrouve un matin son appartement occupé, ou squatté, comme on dit aussi plus vulgairement.
De là l’histoire de Joseph se met en branle, avec son lot de balbutiements et d’hésitations, de questions sans réponses et d’actions avortées, sous le signe de la confrontation éternelle entre les idées et le réel, et sous le regard et le geste de la vingtaine d’autres personnages qui habitent ce récit, car eux aussi sont bien déterminés à faire de cette histoire-là la leur, de cet endroit-là le leur.
Un endroit ? Oui, mais quel endroit ? Il y a un appartement, un autre appartement, un escalier, une rue, une autre, la mythologie et l’Andalousie, un commissariat, une salle de spectacle associative, et peut-être tout au bout, l’espace de la représentation elle-même. Il y a des endroits donc, qui comme le reste des personnages, ont chacun leur identité et leur langue propre ; on les occupe et ils nous occupent à leur manière sensible et intime, politique.
Et qui se débattent à l’intérieur de ces endroits, nos personnages : Joseph et Élise, Walid et Mathias, Quentin, Manel et Sophie de l’association DAL, Yann et Elena de l’entreprise Squat-solutions, quelques voisins, quelques policiers, un négociateur et un messager.
Vous est offerte leur danse maladroite, en équilibre sur les fils collants du spectacle-toile d’araignée qu’ils contribuent eux-mêmes à tisser.
35, rue Léon 75018 Paris