Ce 19 juin 1936, quelques jours avant son exécution, le poète Federico Garcia Lorca, en larmes, offre à ses amis le dernier volet d’une trilogie dramatique de la terre espagnole : La Casa de Bernarda Alba.
Pour honorer le deuil du père, la mère enferme ses filles et leurs désirs inassouvis. « Naître femme est le plus grand châtiment ».
Il y a les voisines, les oreilles collées au mur, cette chaleur andalouse, les rires qu’on étouffe, l’enfermement castrateur, les langues de vipère et l’amour dévastateur. Le poète n’est pas seulement cet être « génial » qui aime et dessine au couteau les différents portraits de ces femmes monstrueusement belles, il est aussi l’Espagne, toute entière conduite à sa propre perte.
« Silence ! » voilà le dernier mot prononcé.
Un pur moment de bonheur dans cette maison très fermée. Merci à cette magnifique troupe où chaque personnage amène son univers pour créer cette cohésion. Très belle Adela qui danse superbement bien .Un jeu très juste par ces 4 femmes cloitrées. Bijou théâtral !!
Cette mise en scène talentueuse et atypique restitue admirablement l'univers pesant et écrasant que Lorca dissèque avec une précision quasi chirurgicale. Nous suivons le parcours silencieux et de souffrance de ces 5 filles, écrasées, broyées même par une mère, plus soucieuse de son statut social, dans sa communauté et des apparences... Qui a dit : "Famille je vous hais ! André Gide, je crois"...
Elle tient sa casa de main de maitre... Tyran domestique, pour sûr ! Plus sérieusement, j'apprécie le travail de Stéphanie Fumex que j'ai pu juger dans ses excellentes Bonnes (vues quatre fois). Ici le travail est à saluer, jeux d'ombres et de lumières, masques pour la tragi- comédie, ambiances musicales, costumes... de la dentelle, pour ne dire pas de la maille fine ! Si le jeu, par lui-même, n'est pas des plus exaltants, il mérite notre respect et permet aux "fifilles"de soutenir notre attention sans que le rouge ne monte au front d'aucune d'elle. Ces prisonnières du non-amour, ces cœurs desséchés par la frustration, ces victimes des préjugés et d'un système "totalitariste" asphyxiant, l'enfermement pour seul horizon…Cocorococlo! La révolte gronde et le drame est prévisible... La mise en scène de Stéphanie Fumex est formidable, nous donne à voir, à ressentir et les jeunes comédiennes se donnent à fond, s'investissent et ça, c'est une chose qu'une passionnée de théâtre, n'oublie pas et considère avec respect ! Bravo à toute l'équipe pour ce travail impressionnant qui gomme tout le reste.
Cette pièce est interprétée avec subtilité et authenticité par ces 5 actrices. Elles nous emportent dans le monde de la dramaturgie espagnole des années 1930 avec beaucoup d'implication et d'émotions.
Une mise en scène très originale, avec de beaux jeux de lumière et des moments surprenants. Les cinq comédiennes incarnent plusieurs personnages sur différents registres, et on passe avec rapidité du grotesque à la sensibilité, du rire léger à la gravité tragique. Et le plaisir d'entendre le texte de Lorca, poignant dans sa dénonciation de l'enfermement des femmes et dans sa peinture du désir féminin, cruel et destructeur. À découvrir !
Une mise en scène ingénieuse qui nous restitue à la perfection l'atmosphère oppressante de l'univers étouffant de la pièce de Lorca. Une équipe de comédiennes unies et talentueuses dont l'engagement est communicatif. Par les artifices subtils de la mise en scène, elles passent d'un rôle à l'autre et nous plongent dans le silence pesant du monde clos et brûlant de cette Espagne andalouse. Bravo à toutes pour leur engagement et l'utilisation des jeux de lumière qui les met en valeur. Un seul mot "Bravo "
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Un pur moment de bonheur dans cette maison très fermée. Merci à cette magnifique troupe où chaque personnage amène son univers pour créer cette cohésion. Très belle Adela qui danse superbement bien .Un jeu très juste par ces 4 femmes cloitrées. Bijou théâtral !!
Cette mise en scène talentueuse et atypique restitue admirablement l'univers pesant et écrasant que Lorca dissèque avec une précision quasi chirurgicale. Nous suivons le parcours silencieux et de souffrance de ces 5 filles, écrasées, broyées même par une mère, plus soucieuse de son statut social, dans sa communauté et des apparences... Qui a dit : "Famille je vous hais ! André Gide, je crois"...
Elle tient sa casa de main de maitre... Tyran domestique, pour sûr ! Plus sérieusement, j'apprécie le travail de Stéphanie Fumex que j'ai pu juger dans ses excellentes Bonnes (vues quatre fois). Ici le travail est à saluer, jeux d'ombres et de lumières, masques pour la tragi- comédie, ambiances musicales, costumes... de la dentelle, pour ne dire pas de la maille fine ! Si le jeu, par lui-même, n'est pas des plus exaltants, il mérite notre respect et permet aux "fifilles"de soutenir notre attention sans que le rouge ne monte au front d'aucune d'elle. Ces prisonnières du non-amour, ces cœurs desséchés par la frustration, ces victimes des préjugés et d'un système "totalitariste" asphyxiant, l'enfermement pour seul horizon…Cocorococlo! La révolte gronde et le drame est prévisible... La mise en scène de Stéphanie Fumex est formidable, nous donne à voir, à ressentir et les jeunes comédiennes se donnent à fond, s'investissent et ça, c'est une chose qu'une passionnée de théâtre, n'oublie pas et considère avec respect ! Bravo à toute l'équipe pour ce travail impressionnant qui gomme tout le reste.
Cette pièce est interprétée avec subtilité et authenticité par ces 5 actrices. Elles nous emportent dans le monde de la dramaturgie espagnole des années 1930 avec beaucoup d'implication et d'émotions.
Une mise en scène très originale, avec de beaux jeux de lumière et des moments surprenants. Les cinq comédiennes incarnent plusieurs personnages sur différents registres, et on passe avec rapidité du grotesque à la sensibilité, du rire léger à la gravité tragique. Et le plaisir d'entendre le texte de Lorca, poignant dans sa dénonciation de l'enfermement des femmes et dans sa peinture du désir féminin, cruel et destructeur. À découvrir !
Une mise en scène ingénieuse qui nous restitue à la perfection l'atmosphère oppressante de l'univers étouffant de la pièce de Lorca. Une équipe de comédiennes unies et talentueuses dont l'engagement est communicatif. Par les artifices subtils de la mise en scène, elles passent d'un rôle à l'autre et nous plongent dans le silence pesant du monde clos et brûlant de cette Espagne andalouse. Bravo à toutes pour leur engagement et l'utilisation des jeux de lumière qui les met en valeur. Un seul mot "Bravo "
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