La Chevauchée des Ouzbeks

Lors de la première représentation de la Chevauchée des Ouzbeks, tout avait bien commencé. Son auteur et comédien principal, Igor Stravitch, avait commencé à jouer, et attendait l’entrée du personnage principal féminin, Galina, la beauté fatale de la steppe, la nièce du Tzar Nicolae qui devait arriver de Vladivostok par le transibérien. L’affaire se gâte lorsqu’à sa place débarque Gilbert, un grand comédien barbu portant une perruque et une nuisette et qui lui déclame le texte de Galina. Quelques explications plus tard, Igor découvre que la comédienne principale fait grève et que la production a dû faire appel à une agence de remplacement de comédiens appelée “Actor Express” qui a envoyé Gilbert pour reprendre le rôle de Galina à la volée.

Face à l’absurdité de la situation, Igor fait front et décide de sauver ce qui peut être sauvé de sa représentation, incluant du même coup dans sa tentative une jeune comédienne (Prune) qui devait à l’origine n’avoir qu’une phrase à dire, et encore par ce qu’elle avait accepté de coucher avec lui.

La pièce raconte donc les tribulations de ces trois personnages bloqués sur scène le soir de la première et qui essayent (sans grand succès mais avec beaucoup de persévérance) d’offrir au public une représentation crédible de la Chevauchée des Ouzbeks. Au cours de ces tentatives, le spectateur est entraîné dans le monde drôle, déjanté et acerbe des auteurs et comédiens “d’en bas” qui loin des paillettes et des écrans de télévision essayent de proposer des superproductions grandiloquentes à tout petit budgets.

Une critique drôle et acerbe du monde du spectacle, mêlant rêves de grandeur, illusions pathétiques, compromis sordides, mégalomanie et télé-réalité.

Par la Compagnie Immopectore.