Un usage de la philosophie
Les mots d'Alexandre Jollien
Les intentions
La presse
« S'avancer dans la joie. S'ouvrir à la douceur de vivre. Goûter la gratuité de l'existence. Tourner la page »…
Un homme se souvient des voix de Gérard Philipe, de Jean-Louis Trintignant, de Suzanne Flon… De la chanson Rimes de Claude Nougaro. J’aime la vie quand elle rime à quelque chose… Il se souvient de Bernard Blier dans Les Tontons flingueurs et de la série Columbo. Il chante. Il pense. Il parle de son premier saut en parachute, du vélo au bord du lac Léman et de la naissance de son premier enfant.
Avec légèreté et profondeur, il se confie au public, revisite sa personne sans rien masquer, dialogue avec ses compagnons de vie, les philosophes qui l’aident à se construire : Boèce, Épicure, Schopenhauer, Spinoza, ou encore Etty Hillesum.
"Nourrir en soi la conviction qu’on est de taille à accepter la vie.
Il y a le danger de construire sa vie contre quelque chose, contre la souffrance, contre l’anxiété, et pour une fois, la vie m’a rappelé que c’était une positivité de construire une chose sans adversaire.
Dans mon esprit, Sénèque, Spinoza et autres membres de la confrérie côtoient Les Tontons flingueurs. J’entends Bernard Blier, tapi dans un garage, qui caresse l’espoir de détruire son ennemi « : «Alors, y dort, le gros con ? Ben, y dormira encore mieux quand il aura pris ça dans la gueule ! Il entendra chanter les anges, le gugus de Montauban; j’vais l’renvoyer tout droit à la maison-mère, au terminus des prétentieux.» Avec Michel Audiard, j’apprends à me dépouiller. Et si je me prends trop au sérieux, je ris de ce qui m’attend, ce retour à la maison-mère, ce terminus des prétentions.
Qui suis-je ? Il y a peu, j’ai sauté en parachute. Le plus dur a été de me jeter de l’avion. Avant de me précipiter hors de l’appareil, je n’étais pas certain que la toile s’ouvrirait. Ce n’est qu’après avoir accompli l’effort et plongé dans le vide que j’ai constaté, en contemplant le parachute, que ma confiance avait raison. Parfois, l’expérience du corps… S’en retourner à soi réclame de l’exercice…"
"Comment vivre ? Quoi faire dans ce monde ? Qui suis-je ? Où chercher réponse à ces questions essentielles ? La seule réponse qui vaille est à chercher en nous-mêmes. Mais il n’est pas interdit de forger des outils. La philosophie, les textes des philosophes, voilà pour moi l’outil, nous dit Alexandre Jollien dans La Construction de soi. Le spectacle parle donc d’un homme à qui la philosophie permet d’oser vivre dans l’acquiescement à ce qui est, dans l’aveu de sa faiblesse humaine - et cela fait sa force. Oser lâcher prise, oser laisser place au sensible dans l’intelligence. Construire un art de la joie, joie à la portée de chacun s’il refuse plaintes et apitoiements et se lance dans les actes qui la construisent car la joie est active. La force du comédien c’est d’oser cette impudeur : s’offrir au texte et au public, dans la fragilité et la simple dimension humaine avec laquelle il accueille la vie, sans crainte ni adversaires."
Maryse Hac
"Olivier Lacut est très juste : habité, vif, sincère, sinueux […] Quand ses traits se crispent, que par endroits son attitude est celle d’Alexandre Jollien dont le cerveau manqua d’oxygène à la naissance, on ne voit plus cette différence." Aude Brédy, L’Humanité
"Le théâtre Les Déchargeurs par la voix douce d’Olivier Lacut donne un écho empathique à ce recueil de lettres où se dégage une forme d’héroïsme quotidien." Cécile Strouk, Témoignage chrétien
"L'acteur trouve la lumière et la fragilité qui conviennent [...] Le spectacle se présente comme une belle leçon de vie où le narrateur apprend à accueillir chaque instant comme l'occasion d'un agrandissement de sa liberté et de son humanité." Sylviane Bernard-Gresh
3, rue des Déchargeurs 75001 Paris