L’histoire d’Esmeralda est connue. L’histoire de Louise Bertin, compositrice, qui s’empare de cette figure avec son allié Victor Hugo, l’est moins. Le sort de La Esmeralda est d’ailleurs emblématique de ces œuvres sur lesquelles leur époque, et les suivantes, ne pouvaient poser un regard dénué de préjugés.
L’histoire d’Esmeralda est connue. L’histoire de Louise Bertin, compositrice, qui s’empare de cette figure avec son allié Victor Hugo, l’est moins. Le sort de La Esmeralda est d’ailleurs emblématique de ces œuvres sur lesquelles leur époque, et les suivantes, ne pouvaient poser un regard dénué de préjugés.
Esmeralda, c’est le nom de la bohémienne de Notre-Dame de Paris, qui semble avoir de nombreux points communs avec sa consœur Carmen : libre, étrangère, belle, tuée. Notre-Dame de Paris, c’est le deuxième personnage principal de cette histoire.
La Esmeralda nous met au carrefour du Moyen-Âge où se situe l’action, des années 1830 où l’opéra fut composé et de notre monde contemporain que semblent écrire la compositrice et l’auteur. Notre adaptation fait dialoguer, résonner ces différentes esthétiques, symboles, problématiques.
Resserré autour d’un ensemble de cinq interprètes sur instruments historiques, l’arrangement musical participe de ces interrogations, donnant à entendre toute la singularité de l’écriture de Louise Bertin.
Sur scène, les échafaudages du chantier se mêlent à la pierre de la bâtisse. Dans un espace qui serpente, fourmille, à l’image de Paris à l’époque de la construction de l’édifice, les endroits où se cacher et les endroits où se montrer dialoguent sans cesse. Quel meilleur endroit qu’une scène de théâtre pour parler de ce qui doit être vu, de ce qui doit être caché, de ce qui est public, de ce qui est privé ?
Avec l'Ensemble Lélio et un enregistrement du Chœur de l’Opéra Grand Avignon.
37 bis, bd de la Chapelle 75010 Paris