La parodie est consubstantielle au drame, particulièrement au Siècle des Lumières. Monter dans un même spectacle une œuvre à succès et son double drôlatique s’avère être aussi baroque que pédagogique pour qui veut comprendre l’esprit des premiers opéras-comiques.
Dès sa création à l’Opéra, La Provençale de Mouret séduisit le public. La Pompadour elle-même interprétait dans son petit théâtre les malheurs de Florinne, à qui son vieux tuteur fait croire qu’elle est laide pour mieux la dominer. Heureusement, un beau Léandre vient enlever la jeune fille avec l’aide de matelots provençaux…
La Fille mal gardée ou le Pédant amoureux de Favart témoigne que le succès d’une œuvre ne se mesure pas seulement au nombre de ses reprises mais aussi aux parodies qu’elle génère. Plein de verve et de gaieté, Favart manie la caricature avec génie et permet à Duni de composer les ariettes des premiers opéras-comiques.
La Provençale, ballet de Jean-Joseph Mouret (1722).
La Fille mal gardée, parodie de Charles-Simon Favart et Egidio Duni (1758).
Par l'Ensemble des Menus-Plaisirs du Roy
Décors : Maurice Van den Broeck
5, rue Favart 75002 Paris
Entrée du Public Place Boiëldieu