Naples, 1738. Opéra bouffe en trois actes de Gaetano Latilla. Livret de Giovanni Barlocci daprès G.A.Federico / Recréation en France depuis 1752
Ni opéra séria, ni tout à fait farce pure, lopéra " buffa " napolitain passe sans crier gare du pathétique au grotesque, du rire aux larmes. Ici, tout va très vite et repose sur une double virtuosité : jeu et vocalité, essentiellement, mais aussi la fraîcheur dinterprétation, grande maîtrise du mouvement et de la figure en situation. Eloge de la variation dans la quête éperdue de lobjet aimé ; chacun tour à tour, cache et dévoile les différents masques quamour lui fait prendre. Dans un jeu de portes qui se dérobent, et de travestissements à tout crin, La Finta Cameriera se livre sans fard à la truculence dun monde où tout est encore allègrement possible. La Finta Cameriera fut représentée en 1738 à Rome et remporta rapidement un grand succès. Luvre fut à laffiche des scènes italiennes sans interruption de 1738 à 1752, puis en Europe ( parfois sous la forme dun intermède ) : Londres (1749), Paris (1751), Bruxelles (1755), Hambourg (1758), Mannheim, Livourne (1760). La Finta Cameriera connut également un vif succès lors de sa reprise parisienne, participant activement avec La Serva Padrona de Pergolèse à la " Querelle des Bouffons ".
106, rue Brancion 75015 Paris