La Leçon

Paris 15e
du 4 octobre au 2 novembre 2004

La Leçon

Un professeur reçoit en cours privé une nouvelle élève. Cette dernière semble remarquable en tout point: elle réussira sans problème son " doctorat total ". Mais le cours n'en finit pas, et l'élève fatigue. Malgré le " regard " attentif de la bonne, la patience de l'éminent professeur est à bout…

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La Presse
La Compagnie : L'Avis d'Artistes ?

Un professeur reçoit en cours privé une nouvelle élève. Cette dernière semble remarquable en tout point : elle réussira sans problème son " doctorat total ". Mais le cours n'en finit pas, et l'élève fatigue. Malgré le " regard " attentif de la bonne, la patience de l'éminent professeur est à bout...

Un grand classique du théâtre de l'absurde qui n'est pas sans rappeler l'univers mythique du Psychose d'Alfred Hitchcock ! Plus qu'une parodie de l'enseignement, c'est un pastiche de toute autorité excessive.

La Leçon est appelée " Drame-Comique " par Ionesco car l'émotion et le rire se mêlent sans cesse avant, pendant et après le crime. Plus qu'une parodie de l'enseignement, c'est un pastiche de toute autorité excessive dont l'adage aurait pu être : " La raison, c'est la folie du plus fort, La raison du moins fort, c'est de la folie. " [Ionesco. Journal en miettes - 1967]

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Que de souvenirs ! Par le théâtre absurde, Ionesco nous renvoie à un quotidien qu'il pousse simplement à son paroxysme : le rapport de force entre le maître et l'élève qui se termine mal. Mais comme " La cantatrice chauve ", " La leçon " a beau être dénuée d'amour, elle n'en est pas moins remplie d'humour ; et le spectateur entrera peu à peu dans un monde décalé et prisonnier d'absurdes vérités 

Dans la mise en scène que je propose, nous avons tenté de mettre en évidence la psychose d'un professeur condamné à tuer sans fin. Notre histoire se passe donc le lendemain de " La Leçon ": La Bonne n'existe plus physiquement; excédé par ses remarques, le Professeur a fini par la tuer la veille en fin de journée.

Si nous avons décidé de " supprimer " la Bonne, c'est uniquement pour aller jusqu'au bout de la psychose du Professeur et renforcer l'idée que sa schizophrénie s'accroît de jour en jour. Le texte permet ce parti pris de mise en scène si les répliques de la Bonne deviennent la voix de la conscience du Professeur à chaque étape de sa folie meurtrière pendant sa leçon. Ainsi, après avoir tué la Bonne pour qu'elle ne soit plus un obstacle à ses crimes, il reçoit une nouvelle élève. Mais plus le cours avance, plus la voix de la Bonne se fait entendre intérieurement.

Quant à l'Elève, nous n'avons pas voulu en faire une petite fille qui séduirait un Professeur lubrique. Dans notre société du paraître, on peut penser qu'elle aussi masque sa vraie personnalité et que la montée dramatique de la pièce va permettre à chacun des protagonistes de se montrer sous son vrai jour. C'est pourquoi, en opposition au Professeur, l'élève se présente au début comme une belle jeune fille sûre d'elle, déterminée à réussir et apparemment déjà très savante, bref, l'idéal féminin du Professeur.

Hélas les apparences sont trompeuses, l'élève s'avère plus bête que prévue et le cours tourne une fois de plus au tragique. Et c'est là que nous rejoignons l'univers de Ionesco, car chaque personnage dévoile peu à peu l'individu qui se cache en lui. Le Professeur passe de timide à dictateur, et l'élève de rigide à petite fille. Ainsi le quarantième crime a lieu malgré les recommandations de la Bonne qui continue à hanter le Professeur comme l'oeil de Caïn. Mais déjà une autre élève sonne...

Décors et lumières se complètent une fois de plus pour créer un univers aux apparences trompeuses à partir d'objets simples qui évoluent insensiblement vers l'inévitable drame. Et la musique permet de basculer en douceur dans l'éternelle folie passagère d'un Professeur très particulier !

La Leçon reste une pièce à part dans l'oeuvre de Ionesco parce qu'elle utilise un langage proche du nôtre et parle d'un sujet universel. Ionesco l'appelle " Drame-Comique " car l'émotion et le rire se mêlent sans cesse avant, pendant et après le crime. Plus qu'une parodie de l'enseignement, c'est un pastiche de toute autorité excessive dont l'adage aurait pu être: " La raison, c'est la folie du plus fort, La raison du moins fort, c'est de la folie. " [Ionesco. Journal en miettes-1967]

Yvan Revol

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" ...cette Leçon nous fait lentement basculer du comique au tragique... Révisez vite votre Leçon ! " Le Parisien - Août 2001

" ...lors des représentations à guichets fermés, ce drame-comique a été mis en valeur grâce à la mise en scène originale d'Yvan Revol, l'ingénieux décor d'Emmanuel Nail et la musique subtile de Magolen... " Nice-Matin - Juin 2001

" ...une adaptation originale de La Leçon dans laquelle Vanessa Meïnster illustre la virtuosité, l'élégance et la précision de ce fabuleux théâtre. " L'Express - Juin 2001

" ...un beau succès pour Ionesco... la prestation d'Yvan Revol et de Vanessa Meïnster était de grande qualité... " La Voix du Nord - Avril 2001

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Créée en 1990 à Menton, dans le cadre de l'association Magolen Art et Sport, notre compagnie est devenue professionnelle en 1997. Travaillant actuellement sur Paris mais ne bénéficiant encore d'aucune subvention, elle n'hésite pas à solliciter l'aide de professionnels du spectacle tels que Philippe Bouclet (Comédien-Metteur en scène), Serge Marzolff (Scénographe), Michel Célie (Paroles de Dimey), Bob Heddle-Roboth (Maître d'Armes), Les Tréteaux de France, Théâtre National de Chaillot (Paris), T.D.N. (Nice)...

La compagnie L'Avis d'Artistes aime travailler sur des auteurs de styles différents permettant d'aborder des univers variés. Pour cette raison, une même équipe harmonise régulièrement ses talents, notamment pour les créations lumières, musicales et scénographiques.

Parmi ses réalisations on peut citer au théâtre : La Leçon de Ionesco, Réception de Valletti (création), Je n'ai pas changé... ne le dis pas aux imbéciles d'après Dimey (création), Andromaque de Racine, Le sacrifice du bourreau et Le grand Vizir de Obaldia... et au café-théâtre : L'Avis d'artistes au bord de l'amer, Shows d'hier, Venez rire avec nous... on s'ennuiera plus tard.

Depuis les deux dernières saisons théâtrales, L'Avis d'Artistes a vu son activité s'intensifier puisqu'elle a eu le plaisir de donner plus de 110 représentations en France dont Lyon, Nogent en Bassigny, Raismes, Nice, Montpellier et bien sûr Paris.

Elle a également le souci de travailler avec les établissements scolaires et universitaires. En participant aux actions publiques comme "Lire en fête" et en animant des ateliers scolaires autour du Théâtre de l'Absurde, elle tente ainsi d'initier les spectateurs de demain à la magie du théâtre.

En 2002, l'aventure continue avec une reprise de La Leçon de Ionesco à Paris suivie d'une tournée en Algérie (au Théâtre Régional d'Oran et au Théâtre National d'Alger) et dans le reste de la France. La saison suivante concerne davantage Réception de Serge Valletti, que la compagnie a eu le privilège de créer en France au Théâtre 13 ; et est l'année de création de la prochaine pièce du célèbre auteur algérien M'Hamed Benguettaf.

A l'occasion de la reprise au Théo Théâtre en 2004, ce spectacle fêtera sa 100ème, avant de partir jouer au Théâtre de Tarare (Rhône) et au Théâtre Universitaire de Lyon en Novembre. Elle rend également hommage à Ionesco, à l'occasion du 10 anniversaire de sa mort.

A suivre...

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Théo Théâtre

20, rue Théodore Deck 75015 Paris

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  • Tram : Desnouettes à 471 m, Porte de Versailles - Parc des Expositions à 504 m
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Théo Théâtre
20, rue Théodore Deck 75015 Paris
Spectacle terminé depuis le mardi 2 novembre 2004

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