La Locandiera

Présentation
Un mot sur l'auteur
Ce qu'ils en pensent

Lieu : Théâtre Jean Dasté

• Présentation

Mirandolina, qui tient une auberge à Florence, est très convoitée par ses hôtes. Le comte d’Albafiorita, pour arriver à ses fins, la couvre de cadeaux. Le marquis de Forlipopoli, complètement désargenté, lui offre, faute de mieux, sa protection. Mais l’auberge abrite aussi un sombre chevalier, totalement hermétique aux charmes de la belle hôtesse. L’orgueil de Mirandolina, piqué au vif, l’amène à tout mettre en oeuvre pour séduire ce misogyne.

Le ciel florentin se charge alors de nuages, et l’orage éclate entre les deux prétendants et le convoité qui, bien évidemment, ne résiste qu’un temps aux appats de la belle...

• Un mot sur l'auteur

Carlo Goldoni a laissé son empreinte sur tout le XVIIIème siècle. Né dans sa Venise chérie en 1707, il s’éteint à Paris 86 ans plus tard. Ce fils de médecin, contesté par Grozzi, l’autre auteur en vogue de l’époque, demeure celui qui a su s’éloigner des canevas rigides de la commedia dell’arte, pour donner à ses très nombreuses comédies, une ampleur, une richesse de la fable et des personnages, bien supérieures aux saynettes de genre qui ont marqué sa jeunesse. Pour l’anecdote - muté à Paris où il écrira ses mémoires, il est nommé professeur d’italien des filles de Louis XV.

• Ce qu'ils en pensent

... Goldoni a peut-être moins peint l’amour des amours que l’immaturité fondamentale des hommes et des femmes confrontés au désir. La Locandiera, c’est Cosi fan tutte (ou plutôt “tutti”)ou "Est-ce ainsi que les hommes (et les femmes) vivent ?"

Il peint ce qu’il voit, il écrit ce qu’il entend, et ce qu’il voit et entend le sidère et l’amuse... J’éprouve, à fréquenter cette pièce, une impression, une émotion, semblables à celles que me procure l’écoute de certaines oeuvres de Mozart : limpidité et profondeur, maîtrise et délire, une oscillation permanente entre “l’angoisse et la joie”, comme l’a lui-même noté le compositeur...

Claudia Stavisky

La Locandiera, mis en scène par Claudia Stavisky, s’intéresse joyeusemet à la complexité d’une femme qui, au centre d’un monde, somme toute assez triste, tente de faire éclater les convenances...

Robert Migliorini - La Croix