Spécialiste des fanfares militaires, Amédée Couesnon vient d'être élu député. Il se présente au Palais-Bourbon, où deux maîtres de la tribune veulent bien l'initier aux grands et aux petits mystères de la vie parlementaire. Jean Jaurès, le socialiste, et Maurice Barrès, le nationaliste, sont capables de s'entendre pour renseigner le nouveau venu et sourire de ses « couesnonnades », mais bientôt la passion politique reprend le dessus et les orateurs se fâchent.
À travers les tribulations du pauvre Amédée Couesnon, ce sont les grands choix de société qui s'imposent : il faut être dreyfusard ou antidreyfusard, ennemi ou partisan de la peine de mort, pacifiste ou belliciste... Mais, pour Amédée Couesnon, le vrai mystère subsiste : qu'y a-t-il dans la valise de Jaurès ?
Écrite par Bruno Fuligni, qui s'est librement inspiré des comptes rendus officiels des débats à la Chambre des députés, cette tragi-comédie en trois actes est mise en scène par Jean-Claude Drouot, qui incarne aussi Jean Jaurès. Une plongée dans la Belle Époque et le beau langage du parlementarisme, juste avant l'étincelle qui va produire la Grande Guerre.
Pièce adaptée des comptes-rendus officiels des séances à la Chambre des Députés.
Docteur en philosophie, Jean Jaurès est élu député du Tarn de centre gauche. La grève des mineurs de Carmaux en 1892 le marque profondément : il découvre alors la lutte des classes et acquiert la conviction que la révolution est inéluctable. Il fonde dès lors un journal, « La petite République », dans lequel il défend le socialisme républicain. Il prend la défense de Dreyfus, faisant paraître les "preuves de son innocence".
Farouche partisan de l'unité socialiste, il est l'un des principaux artisans de la fusion des différentes sensibilités de gauche au sein de la SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière) et du journal L'Humanité qu'il a créé. Dans le même esprit, il milite pour un dialogue entre les partis et les syndicats. Anticolonialiste, pacifiste, il s'insurge contre l'entrée en guerre de la France en 1914. C'est la raison pour laquelle il est assassiné par Raoul Villain, un nationaliste, en plein coeur de Paris. Ses cendres sont transférées au Panthéon dix années plus tard. Son talent d'orateur et la force de ses convictions continuent de frapper les mémoires.
Rue St Barthélémy (à l'entrée du stade) 46100 Figeac