En langue allemande.
Rien, dans le prélude cinglant et cruel qu’est L’Or du Rhin, ne pouvait annoncer le miracle de La Walkyrie, son grand flamboiement. Dans l’ensemble du Ring, sa place est claire : elle nous montre la splendeur des dieux menacée et prépare la venue de l’homme libre et neuf, Siegfried. Mais Wagner s’immergea avec passion dans l’histoire des jumeaux maudits et sublimes, Sieglinde et Siegmund, et dans celle de Wotan et sa fille chérie, Brünnhilde. La passion règne sans partage sur La Walkyrie. Et sa puissance est tellement supérieure qu’elle ignore la différence entre les mortels et les immortels, et les soumet tous. Les forces opposées - Fricka et Hunding - ne font qu’exalter les sentiments et en faire des questions de vie ou de mort.
Wagner n’a pas eu besoin de mythologie pour créer ces inoubliables personnages, qui ne sont qu’humains et emportés par la force tragique de l’existence. Le premier acte avec son héros blessé, la coupe partagée et l’amour illuminant soudain la nuit, l’intrusion brutale du printemps dans le lugubre logis, les envoûtants monologues du deuxième, les soudaines démences de Sieglinde et la mort de Siegmund, le rocher des Walkyries et les adieux de Wotan à Brünnhilde, le feu envahissant le monde et la musique : il n’y a peut-être pas de plus beau et plus poignant livre d’images dans l’histoire de l’opéra que les trois ates de La Walkyrie.
Première journée en trois actes du festival scénique L'Anneau du Nibelung (1870)
Musique de Richard Wagner (1813-1883)
Livret du compositeur
Décors : Jürgen Bäckmann
Costumes : Falk Bauer
Lumières : Guido Petzold
Chorégraphie : Otto Pichler
Orchestre de l’Opéra national de Paris, Direction musicale : Philippe Jordan
Distribution en alternance.
Place de la Bastille 75012 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.