L'histoire
Extraits
Notes de mise en scène
Leslie, actrice, la trentaine, raconte son dernier tournage, du jour de l'audition à la première du film. Elle dévoile les expériences de sa vie professionnelle et de sa vie intime. Personnage tendre et léger, pleine d'ambition, elle est un "Don Quichotte" des temps modernes au féminin.
Leslie, sans l'avoir compris, se retrouve à jouer dans un film de charme. Son professionnalisme et son imaginaire la poussent à s'investir corps et âme dans ce film de série B.
Ce spectacle est conçu comme une friandise, croquante acidulée et douce. C'est un moment de partage, simple et intelligent, caustique et émouvant permettant à chacun de se poser des questions essentielles sur sa propre vie, ses envies, ses désirs, cela dans une atmosphère pétillante. Comme le dit Leslie : "en fin de compte, jouer c'est donner."
"- Je suis professionnelle à mort, quoique je fasse même une apparition, il faut que je m'implique à fond, à fond, à fond, c'est plus fort que moi…"
"- Là, où vous m'aurez peut-être vu, Simon, c'est dans Tess de Polanski, je jouais Chloé, c'est la fille à l'arrière de la charrette, celle qui porte un châle...
"- Dans un monde idéal Leslie, il dit, je resterai bien là à faire la causette avec vous mais j'ai un emploi du temps très chargé, alors si je pouvais vous voir en slip et en soutien gorge…"
"- A l'origine, j'étais supposée dire « ce n'est pas de ma faute, Alfredo, j'ai un mal de tête affreux. » On a essayé comme ça une ou deux fois mais le réalisateur a dit que ce serait plus convaincant si mon mal de tête était si affreux que je ne puisse pas parler."
Ce monologue est une pièce de théâtre à part entière bien que s'apparentant par moment au genre du "one woman show". Le ton général est drôle bien qu'emprunt de beaucoup d'émotion. Le personnage de Leslie passe de la légèreté à la gravité.
La comédienne qui interprète "Leslie" joue également une dizaine de personnages, tous masculins, qu'elle croise sur son chemin. Elle les interprète soit en les imitant, en les incarnant (Gunther, le réalisateur allemand avec son drôle d'accent, Terry, l'assistant caméraman, etc.) ou en les représentant (un lapin en peluche devient un policier en slip, une bouteille d'eau un dresseur de chats etc.)
Leslie ne distingue pas la réalité, le rêve et la fiction. Ainsi une succession de mise en abîme brouille les frontières du réel. Dans un rythme très soutenu on s'attache peu à peu au personnage de Leslie, oscillant entre la moquerie, la pitié ou l'identification.
La mise en scène met en valeur l'univers de Leslie : un univers rose et blanc où tout devient beau, où les gens sont tous sincères, où chacune de nos actions et de nos décisions nous élèvent. Cependant, la mise en scène montre que c'est uniquement le regard de Leslie qui interprète ce qu'elle voit et les événements qu'elle vit. Elle crée son bonheur.
Ce spectacle souligne également quelques rituels de la vie de Leslie, elle pense avancer mais elle répète finalement toujours le même schéma dans son rapport au travail, dans son rapport aux hommes, comme chacun de nous elle ne se rend pas compte que le poids des habitudes et des rituels que nous créons dans notre quotidien, prend le pas sur notre ambition, nos désirs, nos rêves. Cela se traduit pour Leslie par son obsession du rose et du blanc, par une chanson qu'elle répète inlassablement, (sarà perchè ti amo, du groupe italien Ricchi e Poveri) et qu'on ne la voit évoluer que dans sa chambre. Le jeu met en valeur les ambivalences, Leslie a-t-elle réellement vécu les événements racontés, est-elle réellement naïve ou consciente de la tournure énoncée de l'histoire ?
Enfin la mise en scène est pleine de clins d'œil humoristiques : les soap-opera, les marionnettes, l'aérobic, les chanteuses à texte etc.
Le texte de Bennett ne m’a vraiment convaincu, mais ce n’est pas vraiment le texte que l’on retient en sortant du Bec Fin, c’est la prestation étonnante d’isabelle lauriou, une comédienne qui n’a pas qu’une seule « corde à son arc ».. Et c’est tant mieux. C’est une pièce que je suis allée voir en fait et pas du tout un one woman show, ça n’en est pas un ! ..Pourquoi est ce cité dans cette catégorie ???il y a un début, un milieu, une fin et toute une galerie de personnages qu’elle parvient à faire exister d’une manière très précise, une préférence pour le rôle de l’accessoiriste homo, il est à se tordre.., ah et cette pauvre Leslie.., elle finit quand même par nous émouvoir par sa naïveté. La salle était conquise, moi aussi, 4 rappels hier soir, une jolie comédienne qui ouf ! est aussi talentueuse.. Que la route du bec fin la mène suffisamment loin pour qu’on la revoit cette comédienne.
J'ai eu la chance de ma vie en faisant parti du public de la première au Bec Fin... on se moque de la naiveté du personnage puis elle nous attendrit... Une heure de détente qui donne le sourire en sortant !!!
Le texte de Bennett ne m’a vraiment convaincu, mais ce n’est pas vraiment le texte que l’on retient en sortant du Bec Fin, c’est la prestation étonnante d’isabelle lauriou, une comédienne qui n’a pas qu’une seule « corde à son arc ».. Et c’est tant mieux. C’est une pièce que je suis allée voir en fait et pas du tout un one woman show, ça n’en est pas un ! ..Pourquoi est ce cité dans cette catégorie ???il y a un début, un milieu, une fin et toute une galerie de personnages qu’elle parvient à faire exister d’une manière très précise, une préférence pour le rôle de l’accessoiriste homo, il est à se tordre.., ah et cette pauvre Leslie.., elle finit quand même par nous émouvoir par sa naïveté. La salle était conquise, moi aussi, 4 rappels hier soir, une jolie comédienne qui ouf ! est aussi talentueuse.. Que la route du bec fin la mène suffisamment loin pour qu’on la revoit cette comédienne.
J'ai eu la chance de ma vie en faisant parti du public de la première au Bec Fin... on se moque de la naiveté du personnage puis elle nous attendrit... Une heure de détente qui donne le sourire en sortant !!!
6 rue Thérèse 75001 Paris