Un personnage, plongé dans une nuit étrange, se confronte à ses souvenirs, son double, ses démons. Les portes tremblent, les limites se dérèglent et s’ébranlent, le fantastique s’impose. Un texte à la fois brûlant et poétique, dans une pièce aux accents de cinéma fantastique, pour une traversée tourmentée, intense et sensible.
Librement inspirée de la célèbre nouvelle de Poe La chute de la maison Usher, cette adaptation nous emporte dans un univers à la fois intemporel et pleinement contemporain. Le texte dessine le parcours d’un homme au regard acerbe et désabusé sur le monde.
Damien Van Tongerloo a souhaité conserver l’intrigue et l’atmosphère de l’oeuvre originale pour en renforcer le caractère visionnaire. En effet, Edgar Allan Poe dénonçait également en son temps les perversités du pouvoir et les parts sombres de nos imaginaires.
Le poème, dont la traduction de Baudelaire estconservée dans son intégralité dans la pièce, en est l’expression symboliste.
« La Chute de la Maison Busher est une plongée dans l’univers fantastique et poétique de Poe, à travers le chemin bouleversé des souvenirs d’un homme. Explorant sa propre dualité, le personnage emprunte un parcours initiatique, de noirceur et de chaos, vers une possible rédemption. Le monologue glissant lentement vers un dialogue étrange, avec son double, l’Autre, puis les Autres, alors devenus tout à la fois reflets et témoins.
Retrouver l’essence du texte original : le caractère quasi animé de La Maison (B)Usher et l’atmosphère fantastique, voire horrifique, du récit. Raviver la parole brute de la réécriture contemporaine, support à l’expérience existentialiste et la complicité involontaire du public. La scénographie et la mise en lumière révélent cette inévitable tension, d’un instant sur le fil, d’une profonde catharsis. »
Laëtitia David
15, rue du Maine 75014 Paris